L’Almanach international
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5 août : la célébration des droits de l’Homme selon la Charia
En Iran, les autorités commémorent l’a Déclaration des droits de l'homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la coopération islamique (OCI).
En Iran, les autorités commémorent la Déclaration des droits de l'homme en islam, adoptée au Caire le 5 août 1990 par l'Organisation de la coopération islamique (OCI). C’est la Journée islamique des droits de l'homme (روز حقوق بشر اسلامی).
Cette déclaration est une réaction, tardive, à la Déclaration universelle des droits de l'homme de 1948, adoptée par 48 des 58 membres de l’ONU de l’époque. Formulée par l’OCI, une association de 57 États à majorité musulmane, cette déclaration de 1990 reprend pour l’essentiel les droits déclarés en 1948 par l’ONU, mais en les conditionnant au respect de la Charia (la loi islamique) (Article 24 Tous les droits et libertés énoncés dans la présente Déclaration sont soumis aux dispositions de la Charia). Autrement dit, cet article 24 conditionne tous les droits à l’appréciation des autorités religieuses. Ce qui constitue une formidable régression en matière de droits humains.
« Article 2 : La vie est un don de Dieu, garanti à tout homme. Les individus, les sociétés et les États doivent protéger ce droit contre toute atteinte. Il est défendu d'ôter la vie sans motif légitime… » Autrement dit, la peine de mort est envisageable si la raison est jugée légitime.
« Article 22 Tout homme a le droit d'exprimer librement son opinion pourvu qu'elle ne soit pas en contradiction avec les principes de la Charia…» Tout est à l’avenant, chacun des droits énoncés est ainsi anéanti par son obligation de respecter la loi islamique, laquelle varie d’un pays à l’autre et est définie par des personnalités religieuses non démocratiquement élues. C’est le cas du guide suprême en Iran dont l’autorité chapeaute celle du président de la république, du gouvernement et du parlement.
Cette déclaration de 1990 n’a en réalité été formulée que pour supprimer une partie significative des droits de 1948 et même de ceux de 1789, sous prétexte de respect des coutumes et croyance du monde musulman.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde