2 septembre : les Tibétains en exil célèbrent une démocratie fantoche
La première assemblée de députés élus de l'histoire du Tibet a pris ses fonctions le 2 septembre 1960 non au Tibet mais à Dharamsala, dans le nord de l'Inde. De fait, ce « Jour de la démocratie » n’est observé que par la communauté tibétaine en exil. S’il ne permet pas de célébrer la démocratie au Tibet, il donne un peu d’écho à la cause tibétaine dans le monde.
Le Tibet n’a jamais connu la démocratie et n’avait jamais eu de Parlement. Ce n’est qu’après l’invasion de leur pays par la Chine que les Tibétains qui avaient choisi l’exil, se sont préoccupés d’élire une assemblée dite « démocratique » (en réalité le corps électoral est très limité et son rôle très symbolique) et de se doter d’un gouvernement qui siège lui aussi dans le nord de l’Inde.
De son côté, Pékin qui occupe le pays depuis 1959, a créé une contre commémoration, la Journée de l'émancipation des serfs, célébrée chaque 28 mars par les autorités et qui sert à la propagande du régime chinois. On le sait, Pékin n’a pas apporté la démocratie au Tibet, son régime y est bien plus oppressif encore que dans le reste de la Chine mais, comme à Hong Kong, il est difficile cependant de l’accuser de l’avoir fait disparaître.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde