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20 février : l'apogée du carnaval de Cologne

Ce « lundi des roses » est le moment le plus attendu du Carnaval, le spectateurs vient voir défiler sur 7 km près de 10 000 personnes réparties en une centaine de chars et autant de fanfares, des centaines de figurants costumés qui lancent fleurs et sucreries aux spectateurs lesquels sont plus d’un million dans la ville de Cologne.

 

Rosenmontag est le moment le plus attendu du Kölner Karneval, un million de spectateurs vient voir défiler sur 7 km près de 10 000 personnes réparties en une centaine de chars et autant de fanfares, des centaines de figurants costumés qui lancent fleurs et sucreries aux spectateurs. Le clou de ce défilé est la parade des caricatures d’hommes politiques de tous pays et de tous bords.

Ce lundi, précédant le mercredi des cendres, est appelé le Rosenmontag (le lundi des roses), en réalité, c’était autrefois le rasender Montag, (le lundi déchaîné) car cette journée est le point culminant du Karnaval de Cologne. En réalité, rien à voir avec les roses, en dans le dialecte local roose signifie cavalcader. C’est l’équivalent du Mardi gras dans d’autre pays. Ce lundi de folie, n’est pas propre au Kölner Karneval, on retrouve cette tradition dans toute la Rhénane, à Bonn, Dusseldorf, Aix-la-Chapelle, Mayence, mais aussi à Eupen (en Belgique germanophone), en Autriche, au Danemark…

Surnommées « les folles journées », les festivités ont officiellement commencé le 11 novembre mais le véritable coup d’envoi a été donné le 16 février à nouveau à 11h11. Cette première journée du carnaval de Cologne était entièrement dédiée aux femmes qui défilent et ont pour coutume de couper la cravate des hommes qu’elles croisent…

Samedi, c’était le défilé des esprits (Geister­zug), sorte de défilé nocturne alternatif, né en 1991, en réponse à l’annulation du carnaval pour cause de guerre du Golfe. Il change de quartier tous les ans. C’est un surprenant mélange de costumes inspirés des films d’horreur et de revendications politiques, dans une ambiance latino-américaine…

Enfin, à Mardi gras, le 21 février 2023, on brûlera en place publique Monsieur Carnaval… C’en sera fini de la fête !

Les origines du carnaval de Cologne remontent aux fêtes antiques célébrées célébrées à l’époque romaine, enrichies de rites païens puis chrétiens. Sa forme actuelle date de l'occupation française de la Rhénanie en 1794. Puis, sous l'emprise de la Prusse, à partir de 1815, le carnaval prend sa forme organisée contemporaine, avec la fondation d’un « comité des fêtes » en 1823. Il y a deux ans, cette année !

Le carnaval n'est pas un jour férié en Allemagne, mais en Rhénane, les écoles sont fermées le Rosenmontag ainsi que le mardi qui suit. Beaucoup d’entreprises font de même. L'événement est organisé par le comité du carnaval de Cologne de 1823. C'est un spectacle coloré avec des bonbons (" Kamelle"), des petits bouquets de fleurs ("Strüßjer"), des bisous ("Bützje") et plus d'un million de spectateurs déguisés. Chaque jour, Cologne résonne au son du cri de guerre du carnaval : « Kölle Alaaf », qui signifie « Vive Cologne ! en dialecte local. Le slogan 2023 était « Fastelovend es för all - halal, koscher un liberal » (« Le carnaval pour tous - halal, casher et libéral ») avec pour sous-titre « Mir fiere politisch » (« Nous faisons de la politique »). 

Les prochains Rosenmontag auront lieu les 12 février 2024 et 3 mars 2025.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1er mars : c'est mardi gras, la fin du carnaval

Une fête populaire héritée des festivités romaines marquant la fin de l’hiver. Dans de nombreux pays, c’est le dernier jour du carnaval !

 

Pour les chrétiens d’Occident, c’est Mardi gras ! Une fête populaire héritée des festivités romaines marquant la fin de l’hiver. Dans de nombreux pays, c’est le dernier jour du carnaval !

Comme son nom l’indique le Mardi gras est un jour d’abondance où les excès, en particulier alimentaires, sont normalement permis : viande, graisse et œufs avant les 40 jours de jeûne à venir. C’est ce que dit la tradition car la réalité est toute autre et, si l’usage veut que l’on déguste toutes sortes de beignets ce jour-là : bugnes en région lyonnaise, oreillettes languedociennes ou merveilles provençales, bottereaux angevins ou nantais, crêpes quelquefois, on en oublie parfois la raison.

Mardi gras reste avant tout la fin du carnaval, l’apothéose après trois jours ou une semaine de fête à tout rompre, le moment où l’on va brûler Monsieur Carnaval ou tout autre symbole de ces quelques jours où, sous le masque et à l’abri du costume, on pouvait tout se permettre ! le mot même de carnaval vient de l’italien carne (viande) et levare (ôter) et c’est donc bien de cela qu’il s’agit aujourd’hui, « faire gras », c’est-à-dire manger de la viande et tout aliment riche aujourd’hui, avant de s’en abstenir demain et dans les deux jours à venir.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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11 novembre : en Allemagne, à 11 heures 11, c’est Karnaval !

Les Allemands, comme les Autrichiens, ont oublié la Grande Guerre. Chaque année à Cologne, Düsseldorf et Mayence, débute le carnaval, à 11 heures 11 exactement, pour se terminer le mercredi des cendres !

 

Les Allemands, comme les Autrichiens, ont oublié la Grande Guerre. Chaque année à Cologne, Düsseldorf et Mayence, débute le carnaval, à 11 heures 11 exactement, pour se terminer le mercredi des cendres ! En réalité, cette date, la plus précoce de tous les carnavals allemands, marque seulement le démarrage des préparatifs, mais des préparatifs qui se traduisent par des festivités débridées dans les rues de plusieurs villes allemandes. Le Karnaval officiel se déroule du 16 février au 22 février 2023, avec un point culminant le 20 février.

Aujourd’hui, on proclame le « Narrenreich », c’est-à-dire le royaume des fous qui dispose d’une constitution de onze articles et d’un conseil des onze (Elferrat) ! À sa tête, un couple princier à sa tête qui va défiler toute la journée à travers la ville dans un immense cortège de fanfares, de majorettes, de déguisements de toutes sortes. «Kölle alaaf !» « Vive Cologne! » ou « Cologne avant tout ! » dans le dialecte local. Le cérémonial est à peu près identique à Düsseldorf, Mayence et dans d’autres villes mais les festivités de Cologne sont les plus spectaculaires.

Pourquoi tous ces 11 ? le nombre 11 est consi­déré depuis le Moyen Âge comme le nombre fou, coincé entre le 10 des dix commandements et le 12 des apôtres. Un voisinage impressionnant pour ce 11 perçu, par contraste comme un nombre transgressif, le nombre du vice.

En allemand, le nombre onze s’écrit ELF. Certains y ont vu une référence à la devise de la République française Égalité, Liberté, Fraternité, laquelle a eu un grand retentissement en Rhénanie où elle a suscité de grands espoirs au tout début du XIXe siècle, époque où s’est formalisée la coutume festive des carnavals rhénans. À partir de 1823 (fondation du comité des fêtes de Cologne), les couleurs de la République française dominent lorsque le Karnaval est de nouveau autorisé par l'occupant prussien, totalement étranger à cette culture. Les participants y portent des tricornes et des bonnets qui rappellent ceux des jacobins français. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 novembre 2021

 
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