L’Almanach international
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18 février : la journée des forces armée de la Sierra Leone
La Journée des forces armées est célébrée par des défilés militaires, des cérémonies et d'autres événements présidés par le président de la Sierra Leone. Elle rappelle la fin d’une décennie de guerre civile qui s’est achevée en janvier 2002.
La Journée des forces armées (Sierra Leone armed force day) est célébrée par des défilés militaires, des cérémonies et d'autres événements présidés par le président de la Sierra Leone.
En janvier 2002, l'ancien président Alhaji Dr Ahmed Tejan Kabbah avait déclaré à Krio que la guerre était finie et que le 18 février serait désormais un jour férié national sous le nom de Jour des forces armées. Cette guerre civile, pour le contrôle des zones diamantifères, a ravagé le pays de mars 1991 au 18 janvier 2002. Elle a causé la mort de 100 000 à 200 000 personnes, et le déplacement de plus de deux millions des Sierra-léonais (soit le tiers de la population de l'époque). On déplora nombreuses mutilations, ainsi que l'emploi massif d’enfants soldat. Le pays a subi trois coups d’État militaire pendant cette période… Il était important de tourner la page de cette terrible époque et de réformer les forces armées.
En janvier 2002, la paix a officiellement été conclue. Les militaires britanniques présents en Sierra Leone ne se sont pas contentés d'assumer les tâches d'évacuation des civils. Ils se sont lancés dans une « réforme du secteur de la sécurité » (RSS), concernant aussi bien la police et l'armée que la justice, sans être requis par le pouvoir sierra-léonais ni par l'ONU. Aujourd’hui, les Forces armées de la République de Sierra Leone (RSLAF) forment une armée professionnelle, ce qui signifie qu'il n'y a pas de conscription. Elle est supervisée par le ministère de la Défense et de la Sécurité nationale de la Sierra Leone.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 février 2024
18 février : l'Algérie célèbre ses martyrs pour conforter son régime
La Guerre d’indépendance est au cœur de l’identité nationale algérienne. La Journée nationale du Chahid (combattant mort durant le conflit) en est l’une des principales manifestations. Mais aujourd’hui, la jeunesse qui aspire à un nouveau régime, n’y attache plus la même importance.
La guerre d’indépendance est au cœur de l’identité nationale algérienne. La Journée nationale du Chahid (يوم الشهيد), les combattants morts durant le conflit, en est l’une des principales manifestations. Mais aujourd’hui, la jeunesse qui aspire à un nouveau régime, n’y attache plus la même importance.
Cette Journée du Chahid n’a été instaurée qu’en 1992. La date du 18 février fait référence à la création le 18 février 1947 de l'Organisation spéciale (OS), une organisation militaire clandestine, bras armé du MPLA, le mouvement de Messali Hadj. Ce personnage a été longtemps occulté par l’histoire officielle mais l’OS appartient pleinement à la mythologie de la Guerre d’indépendance. En 1947, le FLN n’avait pas encore été fondé. La date de la création de l’OS est certainement approximative, mais le 18 février a l’avantage de rappeler une autre date celle du 18 février 1957, le jour où la « question algérienne » était présentée devant l’Assemblée générale des Nations unies. À partir de cet autre 18 février, le conflit algérien n’a plus été un seul problème intérieur français mais une affaire relevant du droit international. En effet, la Guerre d’Algérie n’a pas été qu’un conflit de terrain, elle a aussi été une guerre diplomatique, menée de main de maître par les nationalistes algériens.
Cela dit, le pays est indépendant depuis le 5 juillet 1962 et la Journée du Chahid n’a été inventée que trente ans plus tard, à usage interne. À l’époque, il s’agissait de légitimer un régime mis à mal par les assauts des islamistes qui ont fait régner la terreur pendant une décennie en Algérie. Aujourd’hui encore, cette commémoration a pour mission de conforter un gouvernement à bout de souffle qui a été vivement contesté par le Hirak (les manifestations populaires qui ont secoué le pays à partir 22 février 2019) et qui a pris un tour très répressif depuis quelques mois.
Faute d’appuyer sa légitimité sur la démocratie, le pouvoir algérien cultive le souvenir de la Guerre d’indépendance. C’est ce conflit qui a permis à un clan de s’imposer à la tête du pays et d’y demeurer jusqu’à aujourd’hui. Avec le temps, il est de plus en plus difficile de jouer sur la corde du combat anticolonialiste. Depuis la mort du général Ahmed Saïd, en décembre 2019, le chef d’État-Major de l’armée qui lui a succédé est trop jeune pour avoir participé à la guerre de libération. Il en est de même du président Tebboune en poste depuis novembre de la même année. Tous deux, néanmoins, ont la Guerre d’indépendance comme héritage politique, faute de pouvoir appuyer leur mandat sur la volonté du peuple.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde
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18 février : la fête nationale de la Gambie
La Gambie célèbre son indépendance obtenue des Britanniques le 18 février 1965.
Ce pays d’Afrique, le plus petit du continent, a été l’un des premiers à être occupé par les Européens, les Portugais puis les Anglais. Son indépendance, le 18 février 1965, a été relativement tardive. On la célèbre chaque 18 février. Independance Day est aussi la fête nationale de la Gambie.
La Gambie a été le premier pays d’Afrique de l'Ouest à être conquis par les Britanniques, son territoire se limite au fleuve du même nom et à ses rives. Intégrée à l’Empire britannique le 25 mai 1765, elle sera la dernière des colonies britanniques d'Afrique de l'Ouest à obtenir son indépendance, trois siècles plus tard exactement.
Contrairement à la plupart des États africains, la Gambie a connu une transition pacifique vers l'indépendance. En 1963, soit deux ans avant son indépendance, le Royaume-Uni a accordé au pays une autonomie interne. Le 18 février 1965, le duc et la duchesse de Kent étaient présents pour commémorer l'événement qui a mis la fin de 300 ans de domination coloniale britannique. Le couple princier représentant la reine a rejoint le Premier ministre gambien Dawda Jawara et le gouverneur Sir John Paul dans le mansa bengo (« le rassemblement des rois ») l’assemblée des chefs traditionnels gambiens, présidée par le chef le plus âgé, Touré Sagnaing. Cette cérémonie traditionnelle qui a eu lieu à Brikama, l'une des grandes villes de Gambie, fut un événement mondial regroupant des dignitaires de 30 pays différents.
La célébration de la fête de l'indépendance de la Gambie a permis la levée du drapeau national rouge, bleu, vert et blanc de la Gambie. Conçu par Louis Thomasi, gagnant d’un concours, ce drapeau n'a aucune base politique. Dawda Jawara, le père de l’indépendance a dirigé le pays pendant trois décennies : d’abord comme Premier ministre de 1962 à 1970, puis comme président de 1970 à 1994, en s’appuyant sur un régime à parti unique non démocratique. Durant son règne, la Gambie et le Sénégal voisin ont formé une confédération connue sous le nom de Sénégambie qui a duré 7 ans avant d'être dissoute en 1989. La Gambie, anglophone, craignait de se faire totalement absorber par le Sénégal.
Dawda Jawaras a été renversé par coup d’État qui a mis Yahya Jammeh au pouvoir en 1994 pour deux décennies encore de régime autoritaire. Toutefois, le dictateur a finalement accepté de se prêter au jeu d’un scrutin démocratique, en 2016, le premier de l’histoire du pays. Il est vrai qu’il a eu un certain mal à reconnaître sa défaite : seule la menace militaire des États voisins lui a fait quitter la scène. En fin de compte, la transition démocratique en Gambie s’est déroulée de manière pacifique. Mais la démocratie reste encore fragile dans ce pays dirigé par Adama Barrow, réélu en décembre dernier, par un scrutin contesté par l’opposition.
La principale célébration du Jour de l'Indépendance a lieu sur la place McCarthy à Banjul, la capitale du pays. Il s'agit d'un défilé de l'armée, mais aussi des fonctionnaires, des écoliers, des enseignants… devant le Président et d'autres dignitaires.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde