27 février : drôle de fête au Sahara occidental

 

La République arabe sahraouie démocratique (RASD) fête ses 44 années d’une existence très relative, il faut bien l’avouer. La république a bien un président et un gouvernement mais établis, quasiment depuis l’origine, en territoire étranger : c’est Tindouf, localité algérienne, qui fait figure de capitale de la RASD. La fiction ne s’arrête pas là. Le pays se proclame arabe, alors que la population est berbère pour l’essentiel. Quant à son caractère démocratique, il est aussi virtuel que ne l’étaient celui des « démocraties populaires » de l’ancien bloc communiste. Cet État un peu surréaliste est tout de même reconnu par une cinquantaine de pays dans le monde, la liste fluctuant régulièrement au hasard des alternances politiques (dernièrement le virage à droite de l’Uruguay et de la Bolivie par exemple). Le principal soutient demeure l’Algérie. Une RASD, qui lui serait fidèle, lui ouvrirait une fenêtre sur l’océan, au grand dam du Maroc qui craint l’encerclement. Dans les faits, le territoire de la RASD est occupé à 80 % par ce dernier, depuis la Marche verte (voir le 6 novembre). Mais, Rabat n’a pas réussi à faire entériner son annexion, de fait, par la communauté internationale. Quant aux Sahraouis, qui existent bel et bien, personne ne s’est jamais soucié de connaître leurs aspirations.

Le processus de paix supervisé par les Nations Unies, entre le Front Polisario et le Maroc pour l'autodétermination au Sahara occidental, est aujourd’hui au point mort depuis la démission de l'envoyé spécial Horst Kohler, et qu'aucun successeur n'est désigné pour le moment. El Les forces marocaines sont mobilisées à Laâyoune, principale ville du Sahara occidental, afin de dissuader les Sahraouis d’organiser des événements ou des manifestations pour célébrer l’anniversaire de la proclamation de la RASD. 

 
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