30 avril : la nuit de Walpurgis en Suède
La Suède s’apprête à passer la plus longue nuit de l’année : « la nuit des bûchers », jadis censés éloigner sorcières et mauvais esprits, aujourd’hui moyen festif de se débarrasser de tout ce qui a été accumulé dans l’année et qui ne sert plus : vieilles portes, vieux cartons, broussailles et branches d’arbre… peut-être aussi d’exorciser la pandémie de coronavirus contre laquelle la Suède a une attitude qui tranche avec celle de ses partenaires européens. Cette nuit de Walpurgis (Valborgsmässoafton) est aussi l’occasion de chanter autour du feu, de partager une soupe aux orties avec ses voisins et ses amis, et, pour les étudiants, reconnaissables à leur casquette blanche, de manifester bruyamment la fin de la période des examens !
En Finlande (Wappu), au Danemark comme en Allemagne du nord (Walpurgisnacht) et même en Alsace (Hexennacht), cette tradition des « feux de mai » est la même. Il s’agit de célébrer la fin de l’hiver, le retour du printemps et la fertilité retrouvée. Il n’en fut pas toujours de même. L’Église catholique a très souvent soupçonné que cette ancienne fête celte cachait, en réalité, un rassemblement de sorcières et menaça d’excommunication ses participants. Elle en profita, sous Innocent VIII (XVe siècle), pour lancer une véritable chasse aux sorcières qui ne s’achèvera qu’au XVIIIe siècle.
Quant au nom de Walpurgis, il désignerait une sainte abbesse anglaise, appelée Walpurga (morte en Allemagne en 779) que l’Église aurait mise en avant ce jour-là pour christianiser une fête, trop païenne à son goût.
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