9 mars : vive Pourim !
Demandez à un enfant juif ce que l’on fait pour la fête de Pourim… il vous répondra « on se déguise ! » Ce jour est souvent l’occasion d’un défilé de petites filles habillées en princesses ou de petits garçons costumés en soldats, tandis qu’ici et là, enfants et adultes, déguisés aussi parfois, se croisent, les bras chargés de nourriture et de friandises qu’ils vont offrir à leur famille ou à leurs amis comme le veut la tradition. Pourim est aussi l’occasion de faire un don à un organisme de bienfaisance et de se réunir autour d’un vrai festin agrémenté d’une pâtisserie typique de ce jour : les oreilles d’Haman, un petit chausson triangulaire fourré de graines de pavot.
Fête mineure, mais très populaire et joyeuse, elle l’est jusque dans les synagogues où l’assistance agite d’énormes crécelles et pousse des hurlements dès que l’on prononce le nom de Haman car c’est de ce grand vizir du roi perse Assuérus que la fête de Pourim tient son origine. Pourim signifie « les sorts » et renvoie au lancer de dés qu’effectua le sinistre Haman, vers 480 av. J.-C., afin de savoir quelle serait la date la plus favorable à l’extermination des juifs de Perse. Il en voulait alors à Mordekhaï (Mardochée) d’avoir refusé de se prosterner devant lui (les juifs ne se prosternant que devant Dieu) et s’était juré de se venger sur lui et son peuple. Ce fut l’intervention décisive d’Esther qui décida le roi Assuérus, son époux, d’épargner les juifs de Perse. Voilà on comment on commémore cet événement, qui faillit être tragique, par une fête familiale, joyeuse, qui débute ce soir.
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