L’Almanach international
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1er juillet : les anciennes colonies hollandaises des Antilles célèbrent l’abolition de l’esclavage
Le 1er juillet 1863, le royaume des Pays-Bas a aboli l’esclavage dans certaines ex-colonies des Antilles néerlandaises.
C’est le 1er juillet 1863 que le Royaume des Pays-Bas ont aboli l’esclavage dans leurs colonies des Antilles. À cette époque, plus de 45 000 esclaves originairement africains ont été libérés, dont 34 441 étaient des esclaves au Suriname. Les propriétaires d'esclaves ont été indemnisés avec 300 florins pour chaque esclave, mais les personnes libérées elles-mêmes n'ont rien reçu et ont été obligées, au Suriname, de continuer à faire le travail sur une base contractuelle pendant encore dix ans.
Au Surinam, cette fête est appelée Ketikoti (chaînes brisées). Le Ketikoti est une fête pour tous les habitants, pas seulement pour les descendants des esclaves. Les festivités comprennent Bigi Spikri ("Grand Miroir"), un défilé coloré en tenue festive et souvent traditionnelle, les femmes portant souvent de petits parapluies blancs avec elles. Des maisons et clôtures sont traditionnellement décorées ce jour-là avec des branches de l' arbre de juillet en fleurs (le flamboyant).
Depuis 2000, le Ketikoti est également célébré aux Pays-Bas. Un monument national a été inauguré en 2002. Le 1er juillet 2021, le maire d’Amsterdam a présenté les excuses de ses concitoyens à la communauté noire. Depuis, il appelle le gouvernement à instaurer le 1er juillet comme jour férié.
Depuis peu, les îles des Antilles : Saba, Saint-Eustache (Sint Eustatius) et Saint-Martin (Sint Maarten) célèbrent aussi le Jour de l’émancipation (Emancipatiedag). À Saba, il a été fêté pour la première fois en 2021. À Saint-Eustache, il a fallu attendre 2022 pour que le 1er juillet devienne un jour férié et chômé.
La date du 1er juillet 1863 ne concerne que les Antilles (et encore, certaines îles comme Curaçao célèbre une autre date). En Asie (dans les Indes néerlandaise) l’abolition a eu lieu en 1860 dans certaines zones, mais seulement en 1910-1914 dans d’autres îles.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 30 juin 2024
11 novembre : On célèbre la fin d'une boucherie et on tue le cochon
C’est aujourd’hui la Saint-Martin. Jusqu’à une époque toute récente, ce jour marquait, partout en Europe, la fin de la saison agricole On tuait le cochon et on dégustait le vin nouveau ou la bière, selon la région, dans une ambiance festive.
C’est aujourd’hui la Saint-Martin. Jusqu’à une époque toute récente, ce jour marquait, partout en Europe, la fin de la saison agricole et la date de renouvellement des baux ruraux ainsi que l’embauche de nouveaux ouvriers agricoles pour l’année à venir. C’est ce jour-là aussi qu’on tuait le cochon, qu’on dégustait le vin nouveau ou la bière, selon la région, dans une ambiance festive et, très souvent, une débauche de nourriture qui a donné l’expression : « fêter la Saint-Martin » c’est-à-dire faire bonne chère ou qui désigne l’ivresse due à l’excès de boisson par « le mal de saint Martin ».
Martin de Tours est l’un des saints les plus populaires, 220 villes de France et 12 cathédrales européennes portent son nom ! Il est connu pour avoir donné la moitié de son manteau à un pauvre, geste devenu le symbole universel du partage. Il est né au nord-ouest de l’actuelle Hongrie, en 316. Il a ensuite émigré en Gaule et occupé le poste d'évêque de Tours. Il est particulièrement célébré en Touraine où il a créé le monastère de Marmoutier.
En principe, c'est l’« été de la Saint-Martin ». Il est réputé durer trois jours et correspond à une période de redoux au mois de novembre, avant que l’hiver ne s’installe vraiment. À ne pas confondre avec l’« été indien » des Canadiens qui a lieu un peu plus tôt.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 10 novembre 2018