L’Almanach international

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1965, Gambie, 18 février Bruno Teissier 1965, Gambie, 18 février Bruno Teissier

18 février : la fête nationale de la Gambie

La Gambie célèbre son indépendance obtenue des Britanniques le 18 février 1965. Après deux sévères dictatures, sa démocratie reste fragile.

 

Ce pays d’Afrique, le plus petit du continent, a été l’un des premiers à être occupé par les Européens, les Portugais puis les Anglais. Son indépendance, le 18 février 1965, a été relativement tardive. On la célèbre chaque 18 février. Independance Day est aussi la fête nationale de la Gambie.

La Gambie a été le premier pays d’Afrique de l'Ouest à être conquis par les Britanniques, son territoire se limite au fleuve du même nom et à ses rives. Intégrée à l’Empire britannique le 25 mai 1765, elle sera la dernière des colonies britanniques d'Afrique de l'Ouest à obtenir son indépendance, trois siècles plus tard à quelques semaines près. 

Contrairement à la plupart des États africains, la Gambie a connu une transition pacifique vers l'indépendance. En 1963, soit deux ans auparavant, le Royaume-Uni a accordé au pays une autonomie interne. Le 18 février 1965, le duc et la duchesse de Kent étaient présents pour commémorer l'événement qui a mis la fin de 300 ans de domination coloniale britannique. Le couple princier représentant la reine a rejoint le Premier ministre gambien Dawda Jawara et le gouverneur Sir John Paul dans le mansa bengo (« le rassemblement des rois ») l’assemblée des chefs traditionnels gambiens, présidée par le chef le plus âgé, Touré Sagnaing. Cette cérémonie traditionnelle qui a eu lieu à Brikama, l'une des grandes villes de Gambie, fut un événement mondial regroupant des dignitaires de 30 pays différents.

La célébration de la fête de l'indépendance de la Gambie a permis la levée du drapeau national rouge, bleu, vert et blanc de la Gambie. Conçu par Louis Thomasi, gagnant d’un concours, ce drapeau n'a aucune base politique. Dawda Jawara, le père de l’indépendance a dirigé le pays pendant trois décennies : d’abord comme Premier ministre de 1962 à 1970, puis comme président de 1970 à 1994, en s’appuyant sur un régime à parti unique non démocratique. Durant son règne, la Gambie et le Sénégal voisin ont formé une confédération connue sous le nom de Sénégambie qui a duré 7 ans avant d'être dissoute en 1989. La Gambie, anglophone, craignait de se faire totalement absorber par le Sénégal. 

Dawda Jawaras a été renversé par coup d’État qui a mis Yahya Jammeh au pouvoir en 1994, pour deux décennies encore de régime autoritaire. Toutefois, le dictateur a finalement accepté de se prêter au jeu d’un scrutin démocratique, en 2016, le premier de l’histoire du pays. Il est vrai qu’il a eu un certain mal à reconnaître sa défaite : seule la menace militaire des États voisins lui a fait quitter la scène. Il s’est réfugié chez un autre dictateur, en Guinée équatoriale, mais il devrait être jugé prochainement. En fin de compte, la transition démocratique en Gambie s’est déroulée de manière pacifique. Mais la démocratie reste encore fragile dans ce pays dirigé par Adama Barrow, réélu en décembre 2021, lors d’un scrutin contesté par l’opposition. Son ambition pour 2015 est de changer la constitution, ce qui lui permettrait deux mandats supplémentaires.

La principale célébration du Jour de l'Indépendance a lieu sur la place McCarthy à Banjul, la capitale du pays. Il s'agit d'un défilé de l'armée, mais aussi des fonctionnaires, des écoliers, des enseignants… devant le Président et d'autres dignitaires.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 18 février 2025

 
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2002, Sierra Leone, 18 février, armée Bruno Teissier 2002, Sierra Leone, 18 février, armée Bruno Teissier

18 février : la journée des forces armée de la Sierra Leone

La Journée des forces armées est célébrée par des défilés militaires, des cérémonies et d'autres événements présidés par le président de la Sierra Leone. Elle rappelle la fin d’une décennie de guerre civile qui s’est achevée en janvier 2002.

 

La Journée des forces armées (Sierra Leone armed force day) est célébrée par des défilés militaires, des cérémonies et d'autres événements présidés par le président de la Sierra Leone.

En janvier 2002, l'ancien président Alhaji Dr Ahmed Tejan Kabbah avait déclaré à Krio que la guerre était finie et que le 18 février serait désormais un jour férié national sous le nom de Jour des forces armées. Cette guerre civile, pour le contrôle des zones diamantifères, a ravagé le pays de mars 1991 au 18 janvier 2002. Elle a causé la mort de 100 000 à 200 000 personnes, et le déplacement de plus de deux millions des Sierra-léonais (soit le tiers de la population de l'époque). On déplora nombreuses mutilations, ainsi que l'emploi massif d’enfants soldat. Le pays a subi trois coups d’État militaire pendant cette période… Il était important de tourner la page de cette terrible époque et de réformer les forces armées.

En janvier 2002, la paix a officiellement été conclue. Les militaires britanniques présents en Sierra Leone ne se sont pas contentés d'assumer les tâches d'évacuation des civils. Ils se sont lancés dans une « réforme du secteur de la sécurité » (RSS), concernant aussi bien la police et l'armée que la justice, sans être requis par le pouvoir sierra-léonais ni par l'ONU. Aujourd’hui, les Forces armées de la République de Sierra Leone (RSLAF) forment une armée professionnelle, ce qui signifie qu'il n'y a pas de conscription. Elle est supervisée par le ministère de la Défense et de la Sécurité nationale de la Sierra Leone. La marine compte environ 500 personnes qui patrouillent le long des frontières maritimes du pays. L’armée de l’air sierra-léonaise n’est pas plus importante. Les RSLAF disposent d'un petit budget, d'une quantité très limitée d'armes modernes et toutes ses armes utilisées sont d'occasion importées de pays étrangers (Chine, la Russie et les États-Unis, principalement).

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 17 février 2024

 
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