23 novembre : la fête du travail à la japonaise

 

Ici pas de défilé des différentes centrales syndicales, le jour est férié, mais les magasins sont ouverts. Dès 1920, les ouvriers des grandes villes avaient pourtant organisé des 1er mai revendicatifs, qui ont vite été interdits. Aujourd’hui la tradition du 1er mai reste très confidentielle et le fait d’organisation d’extrême gauche.

Quand, en 1948, une fête du travail (勤労感謝の日) a été officiellement instaurée au Japon, elle a été placée par le 23 novembre, pour remplacer un vieux rite du culte shintô, le Niinamesai, une fête consacrée aux récoltes. Cette célébration du riz et des travailleurs du riz étaient destinée à remercier les dieux de garantir la prospérité du pays avant l’hiver. Une sorte de Thanksgiving.

Aujourd’hui, l’esprit est un peu le même, la journée débute par des cérémonies dans les temples, elle met les travailleurs à l’honneur en les remerciant de participer à la prospérité du pays, difficile dans ce contexte de mettre en avant les revendications syndicales, qui pourtant ne sont pas absentes des préoccupations des salariés japonais. Mais, ce n’est vraiment pas le jour de les exprimer.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 22 novembre 2022

 
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