18 août : les carences de la solidarité, au Chili
La Journée nationale de la Solidarité au Chili a été instaurée en 1994 en l’honneur d’Alberto Hurtado, prêtre jésuite mort le 18 août 1852 qui s’est illustré par se œuvres de charité en faveur des plus démunis. L’homme a même été déclaré saint en 2005 par le pape Benoît XVI. Chaque 18 août, le président de la République visite le tombeau du saint et invite les Chiliens à faire œuvre de charité. Une démarche très contestée par une partie de la classe politique qui prône plutôt une action de l’État pour réduire les inégalités flagrantes qui minent la société chilienne.
L’économie du pays est dynamique, la misère a été réduite depuis la chute de la dictature, mais le Chili est avec le Mexique, le plus inégalitaire des pays de l’OCDE. Le revenu des plus riches y est 25 fois plus élevés que celui des plus pauvres. Le système d’éducation, parmi les plus privatisés du monde, et les plus onéreux, ne fait que conforter cette situation. Dans ce contexte la journée de solidarité apparaît comme un écran de fumée masquant les carences de l’État en matière, justement de solidarité.