12 novembre : la Journée nationale Maoré contre la France

 

Le 12 novembre 1975, la République des Comores était admise aux Nations unies, mais ce jeune État, indépendant depuis le 6 juillet de la même année n’est composé que de trois îles : Grande Comore, Mohéli et Anjouan, tandis que Mayotte (Maoré, en langue locale ), la quatrième île de l’archipel demeurait française. À chaque anniversaire de l’admission des Comores à l’ONU, un jour férié vient rappeler qu’une île manque à l’appel car elle a souhaité, par referendum, demeurer dans le giron de la France. Une situation intolérable pour les autorités comoriennes qui dénoncent le colonialisme de la France depuis l’occupation de Mayotte en 1841, puis de l’ensemble de l’archipel en 1892.

Depuis 2006, cette journée du 12 novembre est fériée mais la mobilisation populaire contre la France n’est guère importante, sauf quand il s’agit de dénoncer le « visa Balladur » instauré en 1995 qui supprime la libre circulation dans l’archipel. Aux yeux de certains, la départementalisation en 2011 n’a fait qu’aggraver la situation des Comoriens pour qui l’accès à Mayotte est de plus en plus difficile.

L’association Ngo’Shawo organise pour la Journée nationale Maoré, une marche blanche ce 12 novembre, à Moroni. La tenue de rigueur est le blanc, pour rendre hommage aux milliers de personnes mortes noyées dans le bras de mer entre Anjouan et Mayotte en tendant de rallier cette dernière à bord de kwassa.  

 

le slogan de la journée du 12 novembre aux Comores (photo : David Stanley)

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