Le Musée d’art moderne de Paris consacre une rétrospective à un artiste roumain devenu français

 

La vie de Victor Brauner (1903-1966) est marqué par des exils successifs. Il est né à Piatra Neamţ, en Moldavie. Sa famille doit fuir en Allemagne en 1907 pour échapper aux violences antisémites. Dans les années 1920, ce jeune roumain participe néanmoins à la vie artistique de Bucarest, avant de venir à Paris, une première fois en 1925, puis à nouveau, en 1930. Il y fréquente les milieux surréalistes, source d’inspiration de son œuvre. Les difficultés financières le contraigne à regagner la Roumanie en 1935 où il est en bute à nouveau avec l’antisémitisme d’un régime qui vire au fascisme. En 1938, il regagne la France. La guerre l’oblige à se cacher dans un village des Hautes-Alpes, faute d’avoir pu émigrer aux États-Unis, par manque d’argent. En avril 1945, il retrouve Paris et le monde de l’art. Seule la dernière décennie de sa vie, le succès venant, lui permettra de vivre un peu plus à l’aise. Il repose au cimetière Montmartre.

Cet artiste singulier est très peu connu en Roumanie et n’est pas près de l’être car la grande rétrospective de son œuvre qui devait avoir lieu cette année à Bucarest est annulée en raison de la Covid-19. Les Parisiens ont eu le temps de le découvrir en septembre, espérons que l’exposition rouvrira.

Le Musée d'art moderne de Paris lui consacre une exposition du 18 septembre 2020 au 10 janvier 2021 : Victor Brauner, Je suis le rêve. Je suis l'inspiration

Pour en savoir plus lire Ces Roumains qui font la France, par Bruno Teissier

 
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