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9 février : la Saint-Maron devient la fête de tous les Libanais

La Saint-Maron est jour chômé et fête nationale au Liban. Tous ceux qui comptent, Président, Premier ministre en tête, chefs de file et membres de l’establishment politique, personnalités influentes du monde économique, assistent à la messe.

 

La Saint-Maron (Mar Maroun) est jour chômé et fête nationale au Liban. Tous ceux qui comptent, Président, Premier ministre en tête, chefs de file et membres de l’establishment politique, personnalités influentes du monde économique viennent écouter l’homélie du patriarche maronite Béchara Raï, l’une des principales autorités religieuses du pays, axée invariablement sur la moralisation de la vie politique et administrative et sur le respect de la constitution qui prévoit une coopération dans l’égalité et l’équilibre entre les communautés. Ainsi voit-on, le président libanais, Michel Aoun, un chrétien, et le chiite, Nabih Berry, l’inamovible président de l’assemblée nationale, assister ensemble à la messe aux côtés de personnalités musulmanes sunnites, orthodoxes ou arméniennes.  En principe, cet office est célébré par l'archevêque maronite de Beyrouth, Mgr Boulos Matar.

Cette fête plus nationale que religieuse est un des symbole de l’émergence, très récente, d’une citoyenneté libanaise libérée du poids des appartenances religieuses et communautaires. Les manifestations, qui envahissent les rues des villes libanaises pour dénoncer la corruption de toute la classe politique, en sont la principale manifestation. Le nouveau gouvernement, mis en place il y a quelques jours, ne va pas les dissuader de réclamer un régime ne reposant plus sur les communautés religieuses comme c’est toujours le cas aujourd’hui.

La Saint-Maron, est pourtant, à l’origine, la fête de la communauté maronite. Forte de 2 millions de fidèles dans le monde dont près de la moitié au Liban même, elle tire son origine de Jean Maron (ou Maroun), ermite syrien qui a vécu à la fin du IVe et au début du Ve siècle dans la région d’Antioche (aujourd’hui en Turquie tout près de la frontière syrienne). Considéré comme le fondateur de l’anachorétisme, favorable à la vie en plein air, il contribua à évangéliser la montagne libanaise. Sur  Son tombeau, situé à Brad, près d’Alep, est aujourd’hui très difficilement accessible en raison du conflit qui a détruit la Syrie. Une modeste cérémonie y est prévue ce 9 février. L’église maronite est la seule de toutes les Églises orientales à s'être rattachée à Rome après le Grand schisme de 1054. Elle garde cependant sa propre liturgie et ses rituels.

À Paris, où vivent de nombreux Libanais, la paroisse Notre-Dame du Liban, 17 rue d’Ulm, 75005, organise pas moins de trois jour de fêtes religieuses qui cette année ont débutées vendredi soir, le 7 février, pour se terminer dimanche après-midi.

Pour suivre les fêtes religieuses, partout dans le monde, consulter l’Almanach des fêtes religieuses

 
Ce jour férié est aussi l’occasion de faire du ski sur le Mont-Liban, avec une petite pose pour la messe.

Ce jour férié est aussi l’occasion de faire du ski sur le Mont-Liban, avec une petite pose pour la messe.

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