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10 novembre : l’anniversaire du corps américain des marines
Les États-Unis célèbrent aujourd’hui le 249e anniversaire de son corps d’armée le plus prestigieux : le corps des Marines, qui est la force de projection rapide de la diplomatie états-unienne. Les marines sont présents dans tous les conflits pour le meilleur ou pour le pire.
Les «États-Unis célèbrent aujourd’hui le 249e anniversaire de son corps d’armée le plus prestigieux : le corps des Marines (United States Marine Corps birthday). Il s’agit de la force de projection rapide des États-Unis, présente dans tous les conflits pour le meilleur ou pour le pire.
Cet anniversaire est médiatisé depuis un siècle, le premier bal, pour l’occasion, a été organisé en 1925 et depuis 1956, on procède jour-là, une cérémonie de découpe de gâteau, transmise en direct à la télévision. Traditionnellement, la première part du gâteau est remise au Marine le plus âgé présent, qui la transmet au plus jeune. Les festivités comprennent aussi des événements sportifs et des simulations de batailles.
Le 10 novembre 1775, le deuxième Congrès continental promulgua le décret qui créait les Marines continentaux. Cependant, les Marines continentaux furent dissous lorsque la guerre d'indépendance américaine prit fin en 1783. Le Corps des Marines fut rétabli par le président John Adams le 11 juillet 1798. L'anniversaire officiel du Corps des Marines des États-Unis était à l'origine célébré le 11 juillet sans grande pompe ni faste. C’est en 1921, qu’il fut décidé de faire du 10 novembre le jour de fête officiel du Corps des Marines (USMC).
Ce corps, capable de combattre à la fois en mer et à terre, est indépendant de la Marine américaine dont le Navy Day est célébré le 27 octobre. En dépit de son appellation, ses interventions sont principalement terrestre. C’est le bras armée de la diplomatie américaine, au nom de ce qui est perçu comme des intérêts américains. Une de leur premières missions fut un raid contre Tripoli, en Libye, en 1812.
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 8 novembre 2024
10 novembre : que reste-t-il aujourd'hui d'Atatürk, père fondateur de la Turquie ?
À 9 h 05, ce matin, des sirènes retentissent et toute la Turquie se fige. La circulation s’arrête, le temps de deux minutes en hommage à Mustapha Kemal, dit Atatürk, le père fondateur de la république turque, décédé à 57 ans, le 10 novembre 1938. Mais, avec Recep Tayyip Erdoğan au pouvoir, que reste-il aujourd'hui du kémalisme ?
À 9 h 05, ce matin, des sirènes retentissent et toute la Turquie se fige. La circulation s’arrête, le temps de deux minutes en hommage à Mustapha Kemal, dit Atatürk, le père fondateur de la république turque, décédé à 57 ans, le 10 novembre 1938. Mais, avec Recep Tayyip Erdoğan au pouvoir, que reste-il aujourd'hui du kémalisme si ce n’est l’exaltation patriotique dans le cadre de conflits tous azimuts ?
Mustapha Kemal a combattu pour rétablir une Turquie indépendante, quitte à empiéter sur le territoire d’autres peuples : Arméniens, Kurdes... Son lointain successeur semble vouloir reconstituer un semblant d’Empire ottoman : guerres en Syrie, Arménie, Libye, tensions en Méditerranée, implantation au Soudan… À l’intérieur du pays, la situation est de plus en plus tendue. Devenues quotidiennes, les purges décidées par le président Erdoğan s’abattent sur tous les opposants : ceux de gauche, les syndicalistes, les militants des droits de l’homme et de la cause kurde. Tout le monde est sous la menace, les gens sont tétanisés par la peur. Les héritiers politiques d’Atatürk ont toutefois gagné, l’an dernier, les mairies d’Istanbul et d’Ankara. Le kémalisme, représenté par le principal parti d’opposition, n’a sans doute pas dit son dernier mot.
Ce matin, des centaines de personnes se rassemblent devant le palais de Dolmabahçe, à Istanbul, sur les rives du Bosphore où Atatürk a rendu son dernier souffle, le 10 novembre 1938, à 9h05. Heure à laquelle toutes les pendules du palais ont été arrêtées. Traditionnellement, une marche est organisée le 10 novembre par la municipalité de Beşiktaş jusqu’au palais de Dolmabahçe. Habituellement, une gigantesque chaîne humaine porte un drapeau turc mesurant plus d’un kilomètre de long. Cette année, en raison de la pandémie, les cérémonies sont beaucoup plus modestes.
D’ordinaire, à Ankara, des milliers de personnes affluent sur la colline d’Anıttepe où se trouve le mausolée Anıtkabir. La dépouille de Mustapha Kemal y a été transférée en 1953, lors de funérailles nationales. Le site accueille plus de 3 millions de visiteurs par an. Le mausolée abrite aussi un musée consacré à Atatürk et à la Guerre d’indépendance turque (1919-1922).
Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 9 novembre 2020