11 mars : la journée des victimes du terrorisme
C’est la Journée européenne de commémoration des victimes du terrorisme. Cette date marque l’anniversaire des attentats terroristes à Madrid en 2004, qui ont tué près de 200 personnes. Un an plus tard, le 7 juillet 2005, c'est Londres qui devenait la cible des terroristes avec quatre bombes et plus de 50 morts. En 2011, c’est la Norvège qui subissait la pire attaque terroriste de son histoire. Au cours de la décennie suivante, ce sera Paris, Bruxelles, Barcelone…
Le processus n’est pas nouveau, déjà au XIXe siècle, les anarchistes russes, italiens… faisaient des victimes, généralement des personnalités. La nouveauté dans le mode d’action, apparu dans la deuxième moitié du XXe siècle, c’est l’attentat visant des victimes anonymes, longtemps éclipsées par la cause et les auteurs du crime. Il a fallu, le début attendre le début du XXIe siècle pour que la victime soit considérée comme un objet d’attention et de commémoration.
Le 11 mars est une date européenne. De son côté l’ONU a, elle aussi, instauré une journée internationale des victimes du terrorisme, le 21 août. Cette date fait référence à l’attentat contre le siège des Nations Unies de Bagdad (Irak) le 19 août 2003, qui avait fait 22 morts. Mais, le 19 et le 20 août étant déjà des journées internationales, les responsables ont décidé de décaler cet hommage de deux jours.
En France, une partie des famille des victimes est attachée à la date du 19 septembre, laquelle est commémorée chaque années aux Invalides sous la houlette de l'Association française des victimes du terrorisme (AFVT) et la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs. La date fait référence à l’attentat du 19 septembre 1989 qui avait provoqué le crash d'un avion français, le DC10 d'UTA, dans le désert du Ténéré au Niger. 170 personnes avaient péri, dont 54 Français. Une attaque attribuée aux forces du colonel Kadhafi.
C’est en 2019 que les autorités françaises ont adopté la date européenne, laquelle est devenue la Journée nationale en hommage aux victimes du terrorisme, ce qui évite de privilégier un attentat en France plutôt qu’un autre.