26 juillet : le grand pardon de Saint-Anne à Auray
Les chrétiens vénèrent sainte Anne, la mère de la Vierge Marie. C’est la sainte patronne des Bretons.
C’est jour de Grand Pardon à Sainte-Anne d’Auray, une forme typiquement bretonne de pèlerinage et une des manifestations les plus traditionnelles de la foi populaire en Bretagne. L’appel du bourdon pour les vêpres a marqué, hier, le début des célébrations. Puis, en début de soirée, une procession aux flambeaux a reproduit les « marches de la lumière » telles que les décrivent les premiers témoins des apparitions de sainte Anne. Ce pèlerinage s’inscrit, depuis l’origine, dans une démarche pénitentielle et les chrétiens, qui vont se rassembler aujourd’hui pour la grande célébration autour de la statue de la sainte, viennent se faire pardonner leurs péchés, y donner comme y recevoir le pardon (d’où le nom de la fête), se réconcilier enfin. Sa grande popularité (plus de 20 000 pèlerins y sont attendus), la vénération particulière à sainte Anne, patronne de la Bretagne, en font un des principaux pèlerinages dans toute la région d’où son nom de Grand Pardon. Presque toutes les églises bretonnes ont leur statue de sainte Anne et bon nombre de chapelles, de villages et de lieux-dits sont placés sous son vocable.
Sainte Anne, mère de Marie, serait apparue, à plusieurs reprises, entre 1623 et 1625, à un jeune paysan du nom d’Yvon Nicolazic. Elle se serait adressée à lui en breton et lui aurait demandé de restaurer une chapelle détruite qui lui était autrefois dédiée, à l’emplacement même de la découverte d’une statue de la sainte. Ainsi commença, en août 1625, le premier pèlerinage à Sainte-Anne-d’Auray qui accueille depuis cette époque près de 800 000 pèlerins par an. Jean-Paul II fut l’un d’eux en 1996. Le culte de sainte Anne a grandi en Orient d’abord, dans le rayonnement de celui de la Vierge Marie. Il semblerait qu’il soit lié, en Bretagne à la première évangélisation de l’Armorique, aux VIIe et VIIIe siècles, « Ana » désignant une divinité celtique auparavant vénérée dans la région, qui aurait favorisé l’extension du culte de la mère de Marie.
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