L’Almanach international

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États-Unis, 20 avril, contre-culture Bruno Teissier États-Unis, 20 avril, contre-culture Bruno Teissier

20 avril : la journée du cannabis

Four-twenty, 4:20 ou 4/20 est l’expression couramment utilisée en Amérique du nord pour désigner tout à la fois un jour : le 20 avril, une heure : 16h 20 et un événement : la journée internationale du cannabis, une grande fête de la contre-culture…

 

Four-twenty, 4:20 ou 4/20 est l’expression couramment utilisée en Amérique du Nord pour désigner tout à la fois un jour : le 20 avril, une heure : 16h 20 et un événement :  la Journée internationale du cannabis, grande fête de la contre-culture ! Chaque 20 avril, dans plusieurs endroits de par le monde, divers rassemblements spontanés ont lieu où les participants sont invités à fumer du cannabis en public (et pas seulement à 16h20, moment propice pour cela semble-t-il) pour protester contre sa prohibition et, aux États-Unis, faire pression sur le Congrès pour légaliser la marijuana (un dérivé du cannabis).

Plusieurs théories tentent d’expliquer l’origine de l’expression « four-twenty ». On dit qu’elle viendrait d’un groupe de lycéens de San Rafael, en Californie, qui, dans les années 1970, aurait pris l’habitude de se donner rendez-vous tous les jours à 16h 20 pour fumer du cannabis. Cette heure précise ferait référence à une nouvelle de H.P.Lovercraft, Les murs d’Eryx, dans laquelle le héros, explorant la planète Vénus, se réveille à 16h 20 après avoir goûté d’une plante hallucinogène. Une autre explication renvoie à une chanson de Bob Dylan : Rainy day women #12 & #35, dont le refrain est Everybody must get stoned et qui donne le nombre 420 si l’on multiplie 12 par 35…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 19 avril 2024

 
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1862, États-Unis, Abolition de l'esclavage, 16 avril Bruno Teissier 1862, États-Unis, Abolition de l'esclavage, 16 avril Bruno Teissier

16 avril : Washington fête l’émancipation des Noirs

Cette fête qui célébrait la liberté des Noirs de la capitale a été complètement oubliée durant tout le XXe siècle. Elle a été relancée en 2000 et c’est en 2005 que le 16 avril a été officiellement déclaré jour férié dans le District de Columbia.

 

Ce jour férié du District de Columbia est très récent compte tenu de l’ancienneté de l’événement auquel il fait référence. Tout au long du XIXe siècle, on avait fêté l’émancipation des Noirs du district obtenue par un décret du président Abraham Lincoln, le 16 avril 1862. À partir de 1866, des concerts, des feux d'artifice ainsi que le défilé traditionnel du Jour de l'Émancipation (Emancipation Day) avec les fanfares des écoles locales et ses chars colorés, avait lieu chaque année jusqu’à la fin du siècle. Le dernier eut lieu en 1901. Cette fête qui célébrait la liberté des Noirs de la capitale a été complètement oubliée durant tout le XXe siècle. Un siècle pendant lequel les Noirs américains ont lutté pour devenir citoyen. À Washington, la fête a été relancée en 2000 et c’est en 2005 que le 16 avril a été officiellement déclaré jour férié dans le District de Columbia. Si le 16 avril tombe pendant un week-end, la célébration a lieu le jour de la semaine le plus proche.

La loi a libéré plus de 3 000 esclaves dans le district de Columbia. Elle accordait aussi aux propriétaires d'esclaves restés fidèles à l'Union une compensation de 300 dollars du gouvernement fédéral pour chaque esclave libéré. Le gouvernement fédéral a également offert, ce qui a été très rarement fait, 100 dollars aux anciens esclaves, mais c’était pour les encourager à émigrer vers le nord, ce que peu ont fait. Le District de Colombia a longtemps été un refuge pour les Noirs, en dépit des restrictions locales au droit de vote qui existent toujours. Ceux-ci représentent aujourd’hui la moitié de la population du DC, ce fut même plus des deux tiers à la fin du XXe siècle.

L’idée d’une abolition de l’esclavage est un peu plus ancienne. Dès 1849, soit un an après la libération des esclaves français, alors qu'il était simple député, Lincoln présenta un plan visant à éliminer l'esclavage à Washington DC, par le biais d'une émancipation compensée. Le projet de loi a échoué. On s’est contenté, en 1850, d’interdire la vente et l'achat d'esclaves dans le District de Columbia sans remettre en cause la propriété des esclaves dans la capitale dont les résidents pouvaient toujours acheter et vendre des esclaves dans la Virginie et le Maryland voisins.

L'émancipation dans le District de Columbia est devenue possible en 1861 après le départ des sénateurs et des représentants des États sécessionnistes qui avaient bloqué la fin de l'esclavage dans le district, ne voulant pas d’une émancipation qu’elle qu’en soit l’endroit. 

C’est le Treizième amendement à la Constitution, ratifié le 6 décembre 1865, qui a finalement aboli l'esclavage « aux États-Unis ou dans tout lieu soumis à leur juridiction ». Les Noirs américains attendront encore plus d’un siècle pour être de vrais citoyens (avec le droit de vote acquis en 1967 seulement). Dans 42 des 50 États américains, le Jour de l’émancipation est observé le 19 juin (Juneteenth), commémorant la libération des esclaves au Texas, le 19 juin 1865. Les autres observent leur propre jour de l'émancipation à une date qui leur est propre, comme le District de Columbia, le 16 avril.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 15 avril 2024

 
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1320, Écosse, États-Unis, New York, fête communautaire, 6 avril Bruno Teissier 1320, Écosse, États-Unis, New York, fête communautaire, 6 avril Bruno Teissier

6 avril : Tartan Day, le grand rassemblement culturel écossais des Amériques

Aujourd’hui, à New York, se déroule la 26e parade annuelle du Tartan Day devant des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes. Cet « héritage celtique » largement inventé il y a deux siècles est fièrement cultivé par les descendants américains, du nord comme du sud, des migrants écossais du XIXe siècle. Ce Tartan Day a peu d’écho en Europe, y compris en Écosse.

 

Aujourd’hui, à New York, se déroule la 26e parade annuelle du Tartan Day. À partir de 14 heures, quelque 3000 joueurs de cornemuse, ainsi que des membres de clan écossais drapés de leur tartan et accompagnés de chiens de race écossaise, remontent la Sixième avenue, entre la 44e et la 55e rue, en plein cœur de Manhattan, devant des dizaines de milliers de spectateurs enthousiastes car la culture écossaise est toujours très valorisée aux États-Unis où vivent environ 25 millions de descendants des migrants écossais du XIXe siècles. L’ascendance écossaise, comme l’irlandaise, est de celles que l’on n’oublie pas de mettre en avant, même si elle ne repose que sur un unique et lointain ancêtre. Ce grand rassemblement culturel écossais est relativement récent : il a été institué par le Sénat américain en 1998.

La date du Tartan Day, célébrée aux États-Unis, au Canada, en Argentine… repose sur l’anniversaire de la déclaration d’Arbroath, le 6 avril 1320, en fait une lettre envoyée au Pape pour affirmer l’indépendance de l’Écosse, à une époque où le pays était menacé par les Anglais. Il est un fait qu’un royaume d’Écosse existera de manière distincte jusqu’au XVIIe siècle. Toutefois, le folklore lié aux kilts et au tartan (étoffe tissée de motifs dit « écossais ») est une invention du début du XIXe siècle (vers 1820) et ne remonte en aucun cas au Moyen Âge. L’idée que chaque clan écossais était doté d’un tartan spécifique, afin d’afficher ses couleurs, est construction de toutes pièces de nationalistes écossais soucieux de créer un folklore qui les distinguerait des Anglais. Une légende comme quoi le kilt aurait été porté au Moyen Âge avant de disparaître à la renaissance et de ressurgir au XIXe siècle a été créée à l’époque du Printemps des peuple, quand chaque nation d’Europe s’est inventée un passé la distinguant de ses voisins. Après son invention, cet « héritage celtique » a essaimé en Irlande, où il n’y a jamais de telles traditions dans le passé, et même jusqu’en Bretagne où la certitude est à la mode. Au début du XXIe siècle, des tartans bretons ont même été créés pour chacun des différents pays de la Bretagne…

En attendant, le Tartan Day du 6 avril est avant tout une manifestation nord-américaine née dans les années 1980 (en Australie et en Nouvelle Zélande, on a opté pour le 1er juillet). Au Canada, une Journée nationale du tartan du 6 avril a été déclarée en 2010. En Argentine, où la communauté est forte de 100 000 membres, la Scottish Argentine Society, organise un défilé à Buenos Aires, chaque 6 avril.

En France quelques événements ponctuels ont eu lieu dans les années 2000, mais sans aucune récurrence. Pour profiter des retombées touristique du mouvement américain, l’Écosse a aussi lancé une série d’événements locaux, qui faute de tradition établie, se sont essoufflés les uns après les autres. Rien à voir avec New York, et d’autres villes américaines comme Washington, où la fête dure toute une semaine (la New York City Tartan Week par exemple), culminant avec la parade du samedi, qui toutefois est très loin d’attirer les foules de la Saint-Patrick, la fête de la communauté irlandaise.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 5 avril 2024

 
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1973, États-Unis, anciens combattants, 29 mars Bruno Teissier 1973, États-Unis, anciens combattants, 29 mars Bruno Teissier

29 mars : la Journée des anciens combattants de la guerre du Vietnam

Cette célébration est récente, car les États sont peu enclins à commémorer une guerre perdue. Qui plus est, une guerre au bilan effroyable : 1,7 million de morts, à côté des quels les 56 000 morts américains ont peu pesé dans la mémoire. Il faudra, en effet, attendre une loi de 2017 pour qu’un jour férié annuel soit instauré : La Journée nationale des anciens combattants de la guerre du Vietnam.

 

Cette célébration est récente, car les États sont toujours peu enclins à commémorer une guerre perdue. Et qui plus est, une guerre au bilan effroyable : 1,7 million de morts, trois millions de blessés et de mutilés et 13 millions de réfugiés. Les États-Unis ont largué 7 millions de tonnes de bombes et 75 millions de litres d’herbicide de défoliation de la jungle… Le Vietnam est marqué pour des générations par ce terrible conflit qui a duré deux décennies. À côté de ce désastre, les quelque 56 000 soldats américains tués et les 303 000 blessés avaient été un peu oubliés avec le temps. Beaucoup ont très mal vécus cet oubli.

Cette guerre a pourtant profondément marqué une génération d’Américains : le ministère des Anciens Combattants estime qu'aujourd'hui, à plus de 7 millions le nombre d'anciens combattants américains du Vietnam. Le conflit a concerné plus de 10 millions de familles américaines. Jusque-là, les anciens combattants étaient honorés chaque 11 novembre en même temps que ceux de toutes les guerres auxquelles ont participé les États-Unis. Certains États de l’Union organisaient des célébrations le 29 ou le 30 mars. Mais rien au niveau fédéral, jusqu’à cette journée fériée du 29 mars, annoncée en 2012 pour les célébrations du 50e anniversaire de la fin de la guerre du Vietnam.

Le 29 mars  1973, les dernières troupes américaines combattantes furent retirées du Vietnam et les derniers prisonniers de guerre détenus au Nord-Vietnam arrivèrent sur le sol américain. Le 29 mars fut aussi la date choisie par le président Nixon pour une première Journée des anciens combattants du Vietnam en 1974. Mais il faudra attendre une loi de 2017 pour qu’un jour férié annuel soit instauré : La Journée nationale des anciens combattants de la guerre du Vietnam (National Vietnam War Veterans Day), une célébration officielle qui encourage les Américains à arborer le drapeau américain, mais la journée n’est pas un jour férié chômé.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 29 mars 2024

Les trois militaires , statue de Frederick Hart, au Mémorial des anciens combattants du Vietnam à Washington, DC

 
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1484, Lituanie, États-Unis, Pologne, Vies de saint, 4 mars Bruno Teissier 1484, Lituanie, États-Unis, Pologne, Vies de saint, 4 mars Bruno Teissier

4 mars : un grand marché dédié à saint Casimir, patron de la Lituanie

La foire de Kaziukas se tient à Vilnius depuis plus de quatre siècles. Il y va de l’identité lituanienne. Kaziukas est le diminutif de Casimir, Kaziuko mugé existe depuis 1604. Cette année, c’est la 420e édition.

 

Seul saint catholique à être né en Lituanie, Casimir est célébré chaque 4 mars comme nul autre dans tout le pays et notamment à Vilnius où les célébrations prennent la forme d’un marché artisanal se déroulant dans la vieille ville dont les principales journées seront ce week-end prochain. La foire de Kaziukas se tient à Vilnius depuis plus de quatre siècles. Il y va de l’identité lituanienne. Kaziukas est le diminutif de Casimir, Kaziuko mugé existe depuis 1604. Cette année, c’est la 420e édition d’une foire qui attire chaque année quelque 2 000 commerçants et un demi-million de visiteurs sur trois jours (du vendredi au dimanche)

Prince de Pologne et grand duc de Lituanie, Casimir, né à Cracovie en 1458, était appelé à succéder à son père, Casimir IV, sur le trône de Pologne mais la vie en décida autrement. Homme pieux qui avait fait vœu de célibat et de chasteté et préférait se consacrer à l’adoration du Saint Sacrement ou donner son temps aux plus démunis plutôt que de gouverner, Casimir mourut en 1484, un 4 mars, en Lituanie, des suites d’une tuberculose. Son corps repose actuellement dans la cathédrale Saint-Stanislas de Vilnius et on lui attribue beaucoup de miracles. La Kaziukas permet notamment de trouver les fameux verba, rameaux tressés et multicolores, sans équivalent ailleurs, et qui seront bénis le 5 avril (dimanche des Rameaux).

Au fil du temps, le marché a occupé de différents endroits de la ville : place de Cathédrale, Lukiškės, même le marché Kalvarijų. Suite à la restauration de l’indépendance, toutefois, le marché put reconquérir le centre de Vilnius, s’étendant sur quatre côtés – le Kaziukas occupe actuellement plusieurs kilomètres de rues, places et cours de la vieille ville.

Depuis quelques années, la Kaziukas se décline dans d’autres villes de Lituanie et de Pologne. Casimir est aussi le patron de la Pologne, à l’époque Lituanie et Pologne ne formait qu’un seul État. Hrodna, la ville où il est mort, aujourd’hui en Biélorussie l’honore également.

On observe aussi des répliques de l’évènement aux États-Unis, en particulier dans l’Illinois où vivent beaucoup de descendants de Lituaniens. Dans la région, la Saint Casimir se confond avec la journée dédiée à Casimir Pulaski, un général polonais qui a participé à la guerre d’Indépendance américaine. Le Pulaski Day a cessé d'être un jour férié pour les écoles publiques de Chicago en 2012 afin d'augmenter le nombre de jours dans l'année scolaire, bien que certaines écoles de l'Illinois, comme celle du Wisconsin, continuent d'observer le 4 mars. 

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 3 mars 2024

 
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1733, États-Unis, 12 février Bruno Teissier 1733, États-Unis, 12 février Bruno Teissier

12 février : l’anniversaire de la Géorgie américaine

La Géorgie célèbre l’arrivée des premiers colons anglais et de leurs esclaves africains sur ce territoire peuplé jusque-là exclusivement d’Amérindiens.

 

La Géorgie est des treize colonies américaines la dernière à avoir été fondée. Mais, elle est devenue le quatrième État de l'Union, le 2 janvier 1788. La date choisie pour commémorer la colonisation de ce territoire peuplé jusque-là, de Cherokee, Yamasee, Hitchiti et Timicua, est l’arrivée le 12 février 1733, du navire britannique Anne, après trois mois de voyage. à L’époque, pour tenir un territoire, il fallait le peupler d’Anglais, faute de quoi, il pouvait repasser sous la domination espagnole.

En 1732, le député James Oglethorpe et ses associés ont obtenu une charte royale pour établir une colonie entre la rivière Savannah et la rivière Altamaha. En même temps, cela permettait à Londres de vider ses prisons surpeuplée de petits voyous, de débiteurs et prostituées. Pour ce premier voyage, ils étaient une centaine à débarquer le 12 février 1733. Ensuite, en 1750 et 1793, la Géorgie importe massivement des esclaves d’origine africaine dont les descendants représentent aujourd’hui 30% contre 60% pour les Géorgiens d’origine européenne. Les amérindiens ont presque totalement disparus : 0,03%.

L’anniversaire du 12 février n’est pas vraiment un jour férié local mais les écoles publiques se doivent de fêter chaque année Georgia Day. Le point culminant de Georgia Day est le défilé annuel organisé par la Georgia Historical Society. Le défilé fait partie du festival annuel d'histoire de la Géorgie, qui consiste en une série d'événements commémorant l'histoire et le patrimoine de la Géorgie.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 11 février 2024

 
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1861, États-Unis, 29 janvier Bruno Teissier 1861, États-Unis, 29 janvier Bruno Teissier

29 janvier : c’est Kansas Day

L’État libre du Kansas fête son 163e anniversaire. Il a été admis dans l'Union le 29 janvier 1861, ce qui en fait le 34e État à rejoindre les États-Unis. Si le Kansas porte le surnom officieux d’ « État libre » c’est que dès sa création, l'esclavage y a été illégal. 

 

L’État libre du Kansas fête son 163e anniversaire. Il a été admis dans l'Union le 29 janvier 1861, ce qui en fait le 34e État à rejoindre les États-Unis. Sa capitale est Topeka tandis que la plus grande ville de l'État est Kansas City. En tant qu'État du Midwest, il est entièrement enclavé et bordé par quatre autres États. Si le Kansas porte le surnom officieux d’ « État libre » c’est que dès sa création, l'esclavage y a été illégal. 

La première célébration du Kansas Day date de 1877, dans une école publique de la localité de Paola. Les écoliers qui étudiaient l'histoire de leur pays voulaient consacrer une journée uniquement au Kansas. Ils ont choisi le 29 janvier parce que cette journée avait une grande importance pour l'État. C’est l’occasion d’emmener les écoliers visiter la Kansas Statehouse à Topeka. On peut aussi se contenter de chasser en classe « Home on the Range » qui est la chanson de l'État. Une autre tradition du Kansas Day est le Tournesol Showdown. Il s'agit d'un match de basket-ball qui se joue entre les Kansas Jayhawks et les Kansas State Wildcats. Ce derby a lieu généralement le jour anniversaire du Kansas

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 28 janvier 2024

Le Kansas est l'un des États agricoles les plus productifs du pays (timbre-poste de 1961, émis pour le centenaire de l’Etat).

 
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États-Unis, Californie, 1er janvier Bruno Teissier États-Unis, Californie, 1er janvier Bruno Teissier

1er janvier : la Rose Parade de Pasadena, le nouvel an à l’américaine

Cette année, c’est la la 135e édition de la Rose Parade (la parade des roses), également connue sous le nom de Tournament of Roses Parade (le tournoi des roses), un défilé annuel qui se déroule à Pasadena, une banlieue aisée de Los Angeles.

 

Cette année, c’est la la 135e édition de la Rose Parade (la parade des roses), également connue sous le nom de Tournament of Roses Parade (le tournoi des roses), un défilé annuel qui se déroule à Pasadena, une banlieue aisée de Los Angeles.

C’est le défilé le plus populaire des États-Unis. L’événement est retransmis par les chaînes de télévision nationales et internationales. Après le défilé, à 13h30 se joue le match de football universitaire appelé Rose Bowl dont c’est la 110e édition.

Cette parade a lieu chaque année le 1er janvier à 8h du matin, sauf lorsque le Nouvel An tombe un dimanche, elle a alors lieu le 2 janvier. Le défilé part du boulevard Orange Grove et parcourt 8 kilomètres jusqu'à atteindre Villa Street (à la hauteur du boulevard Sierra Madre). Il faut s'assurer d'un bon endroit pour voir les chars. Les gens réservent généralement leur place sur le trottoir la veille du défilé. Il est également possible de payer pour obtenir une place en tribune. Car le nombre de spectateurs peut atteindre le million, comme cela a été le cas en 2004. Avec fanfares, majorettes et célébrités, souvent de second rang, ce grand défilé costumé, n’échappe pas au mauvais goût, il reste un marqueur identitaire du folklore californien..

Chaque année un thème est défini, pour ce début 2024 c’est « Célébrer un monde de musique : le langage universel », et le carnaval se dote d’un maréchal, cette année, c’est l'actrice et chanteuse, Audra McDonald, l’une des stars de Broadway.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 31 décembre 2023

 
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1819, États-Unis, fête régionale Bruno Teissier 1819, États-Unis, fête régionale Bruno Teissier

14 décembre : la Journée de l’Alabama, la naissance peu glorieuse d’un État américain

La Journée de l'Alabama est l’anniversaire de l'admission de l'Alabama dans l'Union en tant que 22e État, le 14 décembre 1819. Cette fête créée en 1923 en est à sa 100e édition, elle n’est toutefois ni un jour férié ni un jour chômé en Alabama. Cette journée de commémoration se fait discrète sur les conditions de création de cet État qui élimina les Indiens pour permettre d’installer une société esclavagiste où la moitié noire de la population n’avait aucun droit.

 

La Journée de l'Alabama (Alabama Statehood Day) est l’anniversaire de l'admission de l'Alabama dans l'Union en tant que 22e État, le 14 décembre 1819. Cette fête créée en 1923 en est à sa 100e édition, elle n’est toutefois ni un jour férié ni un jour chômé en Alabama. Cette journée de commémoration se fait discrète sur les conditions de création de cet État qui élimina les Indiens pour permettre d’installer une société esclavagiste où la moitié noire de la population n’avait aucun droit.

L’Alabama est issu d’une division de l’État du Mississippi. La transition de ce territoire au statut d'État a commencé en juillet 1819 avec une convention constitutionnelle tenue à Huntsville, elle a abouti le 14 décembre 1819 et le gouverneur du territoire, William Wyatt Bibb, est devenue le premier gouverneur de l'Alabama. La première capitale du nouvel État a été établie dans la ville de Cahawba, dans le comté de Dallas, là où la rivière Cahaba se jette dans la rivière Alabama.

Dans les années 1820 et 1830, l’Alabama a été la nouvelle frontière face à un Ouest non exploré. Son sol fertile a attiré de nombreux planteurs de coton qui sont venus avec leurs esclaves. Ainsi s’est constitué une Black Belt, une région dont l’économie est basée sur l’esclavage, ce qui amènera en 1861, l’Alabama à faire sécession et à se ranger du côté des confédérés (les États qui refusaient l’abolition de la traite des Noirs). En 1860, sur un million d’habitants, 45% étaient des esclaves.

Pour faire de la place aux immigrés d’origine européenne, il a fallu chasser de ce nouvel État les populations autochtones. Lorsque l'Alabama est devenu un État en 1819, ses habitants blancs attendaient avec impatience l'éventuelle expulsion des Indiens. Alors que les populations blanches augmentaient dans le Sud dans les années 1820, ils commencèrent à affirmer que les Indiens étaient racialement inférieurs et incapables de gérer les terres parce qu'ils considéraient la propriété foncière très différemment des Américains d’origine européenne. Les dirigeants des États ont commencé à insister sur le fait que les nations indiennes n’étaient pas vraiment souveraines et qu'elles occupaient des terres appartenant légitimement aux États. 

Entre 1817 et 1828, les Cherokees prirent des mesures pour éviter leur expulsion. Ils ont établi une capitale nationale à New Echota, et un système de gouvernement doté de pouvoirs législatifs, judiciaires et exécutifs. Ils ont codifié leurs lois, rédigé une constitution calquée sur celle des États-Unis et élu John Ross comme chef principal… Mais, en 1828, Andrew Jackson fut élu président des États-Unis en déclarant que l’expulsion des Indiens était une priorité nationale. Deux ans plus tard, le Congrès et Jackson ont approuvé l’Indian Removal Act, qui a donné au président l’autorité et les fonds nécessaires pour négocier des traités de « renvoi volontaire ». S’appuyant sur le soutien de Jackson, les législateurs des États du Sud, dont l’Alabama, ont adopté des lois sévères restreignant les droits et libertés des Indiens. Leur expulsion vers l’ouest s’est faite dans des conditions dramatiques. Les Cherokees ont perdu environ un quart de leur population de maladie, du fait de la malnutrition et des difficultés lors de leur déportation en plein hiver dans les montagnes.

« Heart of Dixie » est le surnom revendiqué par l’Alabama. Dixieland désigne les anciens États esclavagistes du Sud. L’actuelle capitale de l'Alabama : Montgomery, fut le berceau de la Confédération, cette coalition d’États du Sud qui refusaient l’abolition de l’esclavage et déclenchèrent la guerre de Sécession en 1861. Un passé auquel l’Alabama reste attaché, un siècle et demi plus tard, l’État a conservé un drapeau inspiré de celui des Conférés. Au milieu du XXe siècle, Montgomery sera aussi la ville des luttes contre la ségrégation. C’est la ville de Rosa Parks et de la Marche de Selma. L’Alabama est le premier des États du Sud à avoir voté une résolution exprimant de « profonds regrets » à propos de l'esclavage et de ses impacts tardifs, résolution que ratifia en 2007, le gouverneur de l’État lors d’une cérémonie au Capitole de l’Alabama. Ce qui n’empêche pas que ségrégation et racisme soit toujours la norme en Alabama. On est aujourd’hui au cœur de l’Amérique de Trump.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 13 décembre 2023

 

Modèle de plaque d’immatriculation de véhicule en Alabama, avec le drapeau de l’État et son surnom

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1783, États-Unis, New York, 25 novembre Bruno Teissier 1783, États-Unis, New York, 25 novembre Bruno Teissier

25 novembre : le jour de l’évacuation de New York

Cette ancienne fête américaine marquait le départ des dernières troupes d’occupation britanniques, en 1783, à l’issue de la guerre d’indépendance. Elle a été longtemps la grande fête de la ville avant de tomber en désuétude pour cause d’alliance américano-britannique lors des deux guerres mondiales. Certains New-yorkais tentent, aujourd’hui, de la ranimer.

 

C’est une fête qui avait disparu du calendrier new-yorkais et qui a timidement réapparu récemment. Il fut un temps où, à New York, elle surpassait en festivité, la célébration du 4-Juillet ainsi que la fête Thanksgiving également fin novembre. Mais, au XXe siècle, elle était tombée en désuétude pour cause d’alliance américano-britannique lors des deux guerres mondiales. Certains New-yorkais tentent, aujourd’hui, de la ranimer.

Cette ancienne fête américaine marquait le départ des dernières troupes d’occupation britanniques, en 1783, à l’issue de la guerre d’indépendance. Les armées américaine et française combinées avaient remporté la bataille de Yorktown le 19 octobre 1781. Bien qu'il n'y ait eu aucun engagement militaire majeur après cette date, les Britanniques sont restés aux commandes de la ville de New York pendant encore les deux ans des discussions de paix et des modalités de leur retrait.

Finalement, au début de novembre 1783, la plupart des questions en suspens avaient été résolues et le gouverneur britannique Guy Carleton indiqua qu'ils étaient prêts à partir. De grands navires avaient été préparés dans le port pour emmener les familles pro-britanniques (dont certaines étaient à New York depuis des générations) vers d'autres destinations, principalement le Canada. Selon l’accord, le matin du 25 novembre 1783, l’armée de George Washington commença à marcher sur Broadway pour prendre le contrôle de la ville. Washington avait annoncé qu'il n'entrerait pas dans Bowling Green (à Lower Manhattan), tant que le drapeau américain n’y flotterait pas.

Les Britanniques avaient graissé le mât pour éviter que l’Union Jack britannique ne soit décroché trop vite, c’est-à-dire avant que leurs navires ne soient plus en vue de la ville. Finalement, John Van Ardale, un jeune soldat s’est procuré des crampons dans une quincaillerie locale. Il a grimpé sur le mât du drapeau et a très rapidement retiré le drapeau britannique pour y installer à sa place un drapeau américain à 13 étoiles comme il l’était à l’époque. George Washington put alors poursuivre alors sa marche triomphale vers la partie la plus ancienne de la ville qu'il n'avait jamais pu prendre par les armes. Ultime défit, bateau anglais lança un tir de canon en direction de la foule joyeuse. Hors de porté, il atterrit dans la mer. Les Anglais évacués, New York devenait pleinement américaine.

On avait pris l’habitude de célébrer chaque année l’anniversaire l’évènement. Le Jour de l’évacuation de New York (NY evacuation Day) a été pendant plus d’un siècle la plus grande fête de la ville. On organisait notamment des concours d’escalade d’un mât pour y décrocher un drapeau britannique, on donnait des concerts, des banquets, des feux d’artifice... La dernière grande fête a eu lieu en 1916. Ce jour-là, on avait inauguré la statue de George Washington a qui se trouve sur les marches du Federal Hall. L’année suivant, les États-Unis sont entrés en guerre. L'alliance des États-Unis avec la Grande-Bretagne pendant la Première Guerre mondiale a finalement mis fin aux célébrations. Une fois le conflit terminé, elles n’ont plus été organisées par la municipalité. Thanksgiving qui devenait, à cette époque, une véritable fête nationale a pris le relais quasiment à la même date. Quant au patriotisme des New-yorkais , il s’exprimera désormais le 4-Juillet. Seuls les Irlando-américains se sont plus à célébrer, pendant quelques temps encore, une fête qui célébrait l’expulsion des Anglais.

Ignorée tout au long du XXe siècle, la fête de l’Evacuation Day a été sortie de l’oubli en 1983, pour le bicentenaire, notamment en braquant les projecteurs sur un syndicaliste new-yorkais Harry Van Arsdale Jr., le descendant de celui qui avait décroché le drapeau anglais en 1783. À partir de cette date, un événement avait lieu chaque année à l’Hôtel de ville, puis à l’extérieur quand l’affluence a été trop importante. Le 25 novembre 1996, une plaque commémorative marquant le jour de l'évacuation a été placée sur un mât de drapeau à Bowling Green. En 2008, pour le 225e anniversaire une véritable fête a finalement été organisée, mais peu de New-yorkais ont été au courant. Petit à petit le souvenir de cette célébration fait son chemin, en 2016, le Conseil municipal de New York a fini par accepter de rebaptiser Bowling Green en « Evacuation Day Plaza ».

Depuis 2008, une célébration qui prend un peu plus d’importance chaque année, est organisée sous le patronage de l’Association historique du Lower Manhattan. Elle rassemble des figurants en costumes d’époque. Ce samedi 25 novembre 2023, un rassemblement est prévu à 12h30 devant la Fraunces Tavern - 54 Pearl Street. D’où part le défilé en costume jusqu’à Evacuation Day Plaza (Bowling Green) où a lieu à 13h00 une levée du drapeau.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde, 24 novembre 2023

 

L’entrée de George Washington dans Manhattan

Le défilé du 25 novembre en 2019 (source : Association historique du Lower Manhattan)

Place du Jour de l’évacuation, Bowling Green New York, NY, 10004 

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États-Unis, Royaume-Uni, Canada Bruno Teissier États-Unis, Royaume-Uni, Canada Bruno Teissier

30 octobre : la Mischief Night, nuit de chahut aux États-Unis

Ce soir dans le monde anglo-saxon, principalement aux États-Unis, c’est la Mischief Night (la nuit des méfaits), propice aux farces d’enfants et d’adolescents. Appelée aussi Devil’s Night (la nuit du diable), elle occasionne souvent des violents dérapages.

 

Ce soir dans le monde anglo-saxon, principalement aux États-Unis, c’est la Mischief Night (la nuit des méfaits), propice aux farces d’enfants et d’adolescents. Appelée aussi Devil’s Night (la nuit du diable), elle occasionne souvent des violents dérapages. Mais, le plus souvent, le chahut consiste à lancer des œufs sur les voitures ou de la farine sur les passants ou encore de décorer arbres et jardins avec du papier toilette… Les épiceries locales refusent souvent de vendre des œufs aux enfants et aux adolescents au moment d'Halloween pour cette raison. 

Aux États-Unis, la tradition de la Mischief Night est liée à Halloween, les journaux américains ont commencé à en parler dans les années 1930 et 1940. On dit que la coutume serait née de la Grande Dépression – le mardi noir (le 29 octobre 1929) ayant eu lieu juste avant Halloween – et que la menace de guerre aurait encouragé à la fois la tendance au vandalisme et le désir d'une tradition moins contrôlée que la fête du 31 octobre. C’est à Detroit, au début des années 1980, que les choses ont pris une tournure vraiment violente. En 1984, il y a eu plus de 800 incendies déclarés au cours des trois jours précédant Halloween et, en 1986, un couvre-feu a été imposé à toute personne de moins de 18 ans. À la fin des années 1980, la ville a commencé à recruter des bénévoles pour aider à prévenir les incendies d'Halloween. À la Nouvelle-Orléans, où la tradition carnavalesque est séculaire, on mélange également réjouissances et violence aveugle, les défilés Mischief Night font intervenir des chars et des costumes thématiques. Les participants s’adonnent volontiers au vandalisme et à des incendies ciblés. 

En Ontario, la soirée du 30 octobre est appelée Cabbage Night (Nuit de Chou) faisait référence à la coutume de piller les jardins locaux à la recherche des restes de choux pourris et de les jeter pour semer le désordre dans le quartier. Dans certaines régions des États-Unis, également communément connue sous le nom de Mat night (Nuit du chou). Au Québec, dans les quartiers anglophones, s’est développée une tradition de vol de paillassons lors de la Nuit du Diable.

Le Royaume-Uni, connaît une tradition semblable, mais généralement, le 4 novembre, veille du Guy Fawkes Day, même si le 30 octobre n’est pas oublié, notamment dans la région de Liverpool où la police est sur les dents, dans certains quartiers, ce jour-là. Au Pays de Galles, la nuit des méfaits est appelée Noson Ddrygioni et en Écosse, Oidhche nan Cleas.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Photo : Philip Schatz / Flickr

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États-Unis, 28 septembre Bruno Teissier États-Unis, 28 septembre Bruno Teissier

28 septembre : la journée américaine du bon voisinage

La Journée nationale du bon voisinage (National Good Neighbor Day) célébrée aux États-Unis valorise les relations à l’échelle d’un quartier et non entre les différents quartiers dans un pays toujours très marqué par la ségrégation.

 

Il ne s’agit pas de célébrer les relations qu’entretiennent les États-Unis avec leurs voisins et  partenaires… qui laissent franchement à désirer. La Journée nationale du bon voisinage (National Good Neighbor Day) célébrée aux États-Unis, vise les relations très locales, à l’échelle d’un quartier, d’une petite localité. Cette fête annuelle a été officialisée pour la première fois par le président Jimmy Carter en 1978.

Dès 1971,  Becky Mattson de Lakeside, Montana avait eu l'idée d'une fête nationale reconnaissant l'importance des rapports de bon voisinage. En 1978, le président américain Jimmy Carter a annoncé la création d'une journée nationale visant à sensibiliser le public que  de bons voisins aident à « atteindre compréhension humaine et bâtir des communautés fortes et prospères ». La Journée nationale du bon voisinage contribue à rendre les quartiers plus sûrs et les communautés plus fortes à travers les États-Unis. Cela dit son objet n’est pas d’améliorer les relations entre les différents quartiers dans un pays toujours très marqué par la ségrégation.

Ce jour-là, Nextdoor.com, un réseau social devenu international pour les quartiers, annonce les récipiendaires du Good Neighbour Award de Nextdoor. Tout le monde peut désigner un voisin ou un groupe de voisins en écrivant une courte histoire sur ce qu'ils ont fait pour aider leur communauté locale et en faire un meilleur endroit.

le site du National Good Neighbor Day

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1963, États-Unis, Noirs, 28 août Bruno Teissier 1963, États-Unis, Noirs, 28 août Bruno Teissier

28 août : I have a dream...

« I have a dream... » c’est le début d’un discours mythique de Martin Luther King, prononcé, il y a 60 ans, le 28 août 1963, au pied du Mémorial Lincoln, à Washington, devant 250 000 personnes marchant contre les discriminations raciales.

 

« I have a dream... » c’est le début d’un discours mythique de Martin Luther King, prononcé, il y a 60 ans, le 28 août 1963, au pied du Mémorial Lincoln, à Washington, devant 250 000 personnes marchant contre les discriminations raciales.

Il rêvait d'une Amérique où chaque citoyen, qu’il soit blanc ou afro-américain, posséderait les mêmes droits dans la justice et la paix (en 1963, les Noirs américains n’ont toujours pas le droit de vote).

Pour célébrer le cinquantième anniversaire du fameux discours, les États-Unis lui avaient consacré presque une semaine de commémorations, avec des marches, débats, concerts, expositions dans toute la ville. Les cloches des églises s’étaient mises à sonner à travers les États-Unis au moment où Barack Obama, le premier président noir du pays, prononçait un discours depuis les marches du Mémorial Lincoln.

Un demi-siècle après, les États-Unis ont encore bien des progrès à faire en matière d’égalité raciale.

Extrait :

« Je rêve qu’un jour sur les collines rousses de Georgie, les fils d’anciens esclaves et ceux d’anciens propriétaires d’esclaves pourront s’asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Je rêve qu’un jour, même l’État du Mississippi, un État où brûlent les feux de l’injustice et de l’oppression, sera transformé en un oasis de liberté et de justice.

Je rêve que mes quatre petits-enfants vivront un jour dans une nation où ils ne seront pas jugés sur la couleur de leur peau, mais sur la valeur de leur caractère. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour, même en Alabama, avec ses abominables racistes, avec son gouverneur à la bouche pleine des mots “ opposition ” et “ annulation ” des lois fédérales, que là même en Alabama, un jour les petits garçons noirs et les petites filles blanches pourront se donner la main, comme frères et sœurs. Je fais aujourd’hui un rêve !

Je rêve qu’un jour toute la vallée sera relevée, toute colline et toute montagne seront rabaissées, les endroits escarpés seront aplanis et les chemins tortueux redressés, la gloire du Seigneur sera révélée à tout être fait de chair.

Telle est notre espérance. C’est la foi avec laquelle je retourne dans le Sud. » (extrait)

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
L’année suivante, Martin Luther King recevait le prix Nobel de la Paix.

L’année suivante, Martin Luther King recevait le prix Nobel de la Paix.

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1953, Corée du Nord, États-Unis, 27 juillet, Guerre froide Bruno Teissier 1953, Corée du Nord, États-Unis, 27 juillet, Guerre froide Bruno Teissier

27 juillet : la fin de la guerre de Corée

Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée, une commémoration créée par Barak Obama. Cette année, c’est le 70e anniversaire de cet événement.

 

Chaque 27 juillet, la Corée du Nord fête sa « victoire », le même jour les Américains célèbrent la Journée nationale de l'armistice des vétérans de la guerre de Corée (Korean War Veterans National Armistice Day), une commémoration créée par Barak Obama pour honorer 1,8 million d'Américains qui ont combattu pendant la guerre de Corée. Parmi eux, près de 37 000 personnes sont mortes, plus de 103 000 ont été blessées, plus de 7 000 ont été capturées et plus de 8 000 ont été portées disparues. 

Le 27 juillet 1953, ce n’est qu’un armistice qui a été signé, créant une zone démilitarisée entre les deux Corées. Mais la paix n’a jamais été établie, le nord et le sud du pays sont toujours officiellement en guerre. Celle-ci avait débuté le 25 juin 1950 par une tentative d’invasion du Sud, pro-américain par le Nord communiste, soutenu par l’URSS. La Corée fut un des points chauds de la guerre froide. Elle en est aujourd’hui l’ultime vestige.

Chaque 27 juillet, en Corée du Nord, on célèbre le Jour de la Victoire dans la Grande Guerre de Libération de la Patrie (조국해방대전 승전의 날) à grand renfort de défilés militaires, dépôt de fleurs et de gerbes et des spectacles de danse. Aux États-Unis, on organise  des cérémonies à travers le pays, en particulier au Mémorial des anciens combattants de la guerre de Corée à Washington, DC.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1847, fête communautaire, États-Unis, 24 juillet Bruno Teissier 1847, fête communautaire, États-Unis, 24 juillet Bruno Teissier

24 juillet : grande fête communautaire mormone dans l'Utah

Dans l’Utah, un État de l'ouest des États-Unis, c’est Pioneer Day. Un jour férié local qui donne lieu à une grande parade qui fait référence à l’arrivée du premier groupe de colons de la secte des mormons, le 24 juillet 1847. Ceux qui ne sont pas adeptes de ce fondamentalisme protestant observent une fête alternative nommée Pie and Beer Day, car « tarte et bière » sonne comme « pionnier ». Une manière de se moquer de l’intégrisme religieux des mormons qui domine l’Utah.

 

Dans l’Utah, un État de l'ouest des États-Unis, c’est Pioneer Day. Un jour férié local qui donne lieu à une grande parade. Le défilé annuel du Days of '47 Parade fait référence à l’arrivée du premier groupe de colons, le 24 juillet 1847. Cette année, le Pioneer Day tombant un samedi, la parade a lieu la veille à 9h. mais le reste des festivités se déroule durant tout le week-end.

Une grande majorité de ces colons était des membres de L' Église de Jésus-Christ des Saints des Derniers Jours, également connue sous le nom d'Église LDS ou d’Église mormone. Celle-ci a été fondée par Joseph Smith au début du XIXe siècle. Quittant le Missouri et l’Illinois où ils cohabitaient difficilement avec les adeptes des autres religions, les mormons ont marché vers l’Ouest. Leur itinéraire est maintenant connu sous le nom de Mormon Trail. Le 24 juillet 1847, les colons, conduits par Brigham Young, atteignirent la vallée du lac Salé (qui faisait alors partie du Mexique), où ils fondèrent une colonie qui deviendra Salt Lake City. En décembre, plus de deux mille mormons s'étaient installés dans la région.

Le Pioneer Day est célébré depuis 1849. Il ne s’est interrompu que pendant la guerre de Sécession, en 1943 (en raison de la guerre) et en 2020 (pour cause de covid). Il est l’occasion de défilés, de rodéos et de feux d’artifice. Traditionnellement, une foire se tient au Liberty Park, avec des jeux et des manèges. Pour consulter le programme : www.daysof47.com

Un tiers de la population de l’Utah n’est pas adepte de la secte fondamentaliste protestante. À leurs yeux, cette fête fait figure de célébration communautaire. Si bien que certains Utahns observent une fête alternative qu'ils ont nommée Pie and Beer Day, car « tarte et bière » sonne comme « pionnier ». Une manière de se moquer de l’intégrisme religieux de la secte des mormons qui domine l’État de l’Utah.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1758, États-Unis, 11 juin, héros national Bruno Teissier 1758, États-Unis, 11 juin, héros national Bruno Teissier

11 juin : honneur à Kamehameha fondateur du royaume d'Hawaï

Le 11 juin est férié chaque année à Hawaï en souvenir du roi Kamehameha, le chef qui a unifié l’archipel et s’est montré comme un habile diplomate. C’est lui a fondé le royaume d’Hawaï en 1810.

 

Le 11 juin est férié chaque année à Hawaï en souvenir du roi Kamehameha, le chef qui a unifié l’archipel et s’est montré comme un habile diplomate. C’est lui a fondé le royaume d’Hawaï en 1810 en s’imposant sur l’ensemble des îles. Il a su en préserver l’indépendance en jouant sur les rivalités des puissances frayant dans la région à l’époque, les Russes, les Américains et les Français. Cet équilibre durera le temps de quelques règnes jusqu’à la disparition du royaume en 1894 et l’annexion de la fragile république par les États-Unis en 1898. Il faudra encore attendre un peu plus d’un demi siècle pour que cette colonie américaine ne devienne un État américain.

Cette célébration du 11 juin ne date que de 1872, elle est le fait du roi Kamehameha V, arrière-petit fils du fondateur de la dynastie. Cette fête est marquée par la grande parade annuelle est annulée, ainsi que les trois jours de fête prévus, jusqu’au week-end (carnavals, foires, courses à pied, courses de chevaux et de vélo…). On se contentera de la traditionnelle cérémonie de drapage des statues du roi  avec des chaînes de fleurs (lei). Il y a quatre statues sur l’île, un autre à Las Vegas et le sixième à Washington, DC. Toutes font l’objet, chaque 11 juin, d’une cérémonie en l’honneur de celui que l’on qualifie de « Napoléon du Pacifique ».

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

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Le 11 juin célèbre la naissance du roi  Kamehameha, dont la date exacte est cependant inconnue. On suppose juste qu’il serait né en 1758, car il est question dans la tradition du passage d’une comète remarquable l’année de sa naissance, cette année-là c’était celle de Halley.

 
La statue de Kamehameha à Honolulu couverte de lei, chaînes de fleurs

La statue de Kamehameha à Honolulu couverte de lei, chaînes de fleurs

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1776, États-Unis, indépendance, 12 avril Bruno Teissier 1776, États-Unis, indépendance, 12 avril Bruno Teissier

12 avril : les prémices de l’idée d’indépendance américaine

Plusieurs fêtes locales célèbrent la Révolution américaine qui a conduit à l’indépendance du 4 juillet 1776,  Halifax Resolves Day est une des plus importantes. C’est l’occasion, chaque année, de reconstitutions historiques.

 

Plusieurs fêtes locales célèbrent la Révolution américaine qui a conduit à l’indépendance du 4 juillet 1776,  Halifax Resolves Day est une des plus importantes.

La ville d'Halifax, en Caroline du Nord , est connue aux États-Unis comme le "berceau de la liberté ». Le 12 avril 1776, le quatrième congrès provincial de la Caroline du Nord y a adopté des résolutions qui, pour la première fois, appelaient à l’indépendance des colonies américaines. Trois mois plus tard la déclaration d'indépendance était adoptée, mais à la demande des déléguées de la Virginie.

À partir du printemps 1755, les treize colonies se sont d'abord rebellées en raison de leur manque de représentation à Londres et des taxes imposées par le Parlement de Grande-Bretagne. Ce n’est que peu à peu au cours du conflit que  L'idée de déclarer l'indépendance a commencé à prendre forme au fur et à mesure que le conflit s'intensifiait, ce n’était pas le projet initial.

Le Halifax Day a été un jour férié en Caroline du Nord jusque dans les années 1980. Ce n’est plus le cas, mais les autorités de la Caroline du Nord organisent chaque 12 avril divers événements pour marquer Halifax Resolves Day dans le quartier historique d'Halifax. Ils comprennent des visites des bâtiments historiques de la ville menées par des guides en costumes d'époque, des reconstitutions historiques, des démonstrations d'artisanat historique, etc.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 

Reconstitution historique chaque 12 avril.

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1968, Vietnam, États-Unis, massacre Bruno Teissier 1968, Vietnam, États-Unis, massacre Bruno Teissier

16 mars : mémoire d'un Oradour-sur-Glane au Vietnam

Le 16 mars 1968, 120 GI de la brigade d’infanterie légère anéantissent le village de My Lai, un remake américain d'Oradour-sur-Glane. Ce massacre est une page particulièrement sombre de la guerre du Vietnam et de l’Histoire des États-Unis.

 

Le 16 mars 1968, 120 GI de la brigade d’infanterie légère anéantissent le village de My Lai, un remake américain d'Oradour-sur-Glane.

La tuerie le 16 mars 1968 dans le hameau sud-vietnamien de My Lai a suscité une réprobation internationale. Le massacre, qui ne devait être connu que plus tard en novembre 1969, a commencé lorsque les hommes de la compagnie Charlie commandés par le lieutenant Calley ont ouvert le feu sur des civils au cours d'une mission dans le village de My Lai et les villages voisins. Les victimes étaient essentiellement des vieillards, des femmes et des enfants. Le lieutenant Calley dira qu'il avait reçu l'ordre de nettoyer le village, censé être un repère de la guérilla communiste Vietcong mais en réalité rempli de femmes, enfants et personnes âgées désarmées. Le bilan exact du massacre est toujours controversé mais les estimations américaines font état de 347 à 504 personnes tuées. Le lieutenant Calley, seul Américain à avoir été jugé coupable de ce massacre, a été condamné à la perpétuité par une cour martiale mais a été libéré au bout de trois ans, en 1974, sur intervention du président américain Richard Nixon.

S’il a marqué l’opinion mondiale, le massacre de Mỹ Lai (Thảm sát Mỹ Lai) est loin d’être le seul. Dans la même région, pendant sept mois de l’année 1967, les troupes américaines ont commis de nombreuses atrocités.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Mémorial de Sơn Mỹ dédié au massacre de Mỹ Lai

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États-Unis, Père de la nation Bruno Teissier États-Unis, Père de la nation Bruno Teissier

20 février : aux États-Unis, c'est Presidents’ Day

La journée est surtout connue des milieux boursiers car ce jour-là, par tradition, Wall street est fermée. Rien avoir avec le président actuel, les Américains fêtent en réalité l’anniversaire de Georges Washington et profite de ce week-end prolongé pour faire du ski.

 

La Journée des présidents (Présidents’ Day) est surtout connue des milieux boursiers car ce jour-là, par tradition, Wall street est fermée. Les banquiers et les fonctionnaires fédéraux sont également en vacances. C’est une bonne journée pour le commerce, les vendeurs de voitures sont réputés casser les prix ce jour-là.

Rien avoir avec le président actuel, les Américains fêtent en réalité l’anniversaire de Georges Washington. Certes, celui-ci est né un 22 février, mais le Presidents’ Day tombe toujours un lundi (le troisième de février). Les commémorations qui associent aussi le président Lincoln (né le 12 février), se déroulent à Washington DC ainsi qu’à Alexandria, en Virginie, sa ville natale. Un grand défilé en costume du XVIIIe siècle, parcourt les rues de la ville au son de la cornemuse (Alexandria a été fondée par des Écossais), devant 75 000 spectateurs. La loge maçonnique locale participe également aux célébrations en hommage à l’un des leurs.

Ce n'est qu'en 1879, sous le président Rutherford B. Hayes, que l'anniversaire de Washington est devenu un jour férié, à observer le jour de son anniversaire, le 22 février.  En 1968, le Congrès a adopté la loi sur les congés du lundi pour « assurer des observances annuelles uniformes de certains jours fériés légaux le lundi ». En effet, les syndicats américains ont obtenu pour que tous les 11 jours fériés fédéraux tombent un jour de semaine (sauf le 4 juillet, date sacrée), ce sont ainsi, toujours, de vrais jours fériés générant des week-end de trois jours, une idée à retenir… Mais, ironiquement, cela garantissait que la fête ne serait jamais organisée le jour de l'anniversaire de Washington, car le troisième lundi de février ne peut pas tomber plus tard que le 21 février. Or il est réputé être né un 22 février.

En vérité, Georges Washington est né le 11 février 1731, mais il s’agissait à l’époque du calendrier julien qui avait toujours cours en Grande-Bretagne alors que la plupart des pays d’Europe occidentale, dont la France, avaient adoptés dès le XVIe siècle le calendrier Grégorien. Quand les Anglais et les leurs colonies se sont enfin mis au nouveau calendrier, les personnes nées avant 1752 ont dû ajouter 11 jours à leur date de naissance. Ceux nés entre le 1er janvier et le 25 mars, comme Washington, ont également dû ajouter une année pour être synchronisés avec le nouveau calendrier. Si bien que la date de naissance du premier président américain est devenue le 22 février 1732.

Les prochains Présidents’ Day auront lieu les 19 février 2024, 17 février 2025, 16 février 2026, 15 février 2027, 21 février 2028…

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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1809, États-Unis, 12 février Bruno Teissier 1809, États-Unis, 12 février Bruno Teissier

12 février : c'est Darwin Day !

En réactions aux attaques des différentes religions contre la théorie de l’évolution, décrite par Charles Darwin de manière scientifique, des universités américaines ont lancé un Darwin Day (le savant est né le 12 février 1809) qui a pris aujourd’hui une dimension internationale. Par un curieux hasard, c’est aussi la Journée des Galapagos.

 

En réactions aux attaques des différentes religions contre la théorie de l’évolution, décrite par Charles Darwin de manière scientifique, des universités américaines ont lancé un Darwin Day (le savant est né le 12 février 1809) qui a pris aujourd’hui une dimension internationale.

Dans les pays musulmans, de petits groupes d’intellectuels se réunissent ce jour-là pour résister à la pression religieuse ambiante et insister sur la primauté de la science sur les croyances. 

De nombreux centres de recherches ou universités organisent des événements ce jour-là, où le week-end précédent, en particulier aux États-Unis, en Italie, en Suède, Pologne, Espagne, Singapour, Brésil, Royaume-Uni, Pays-Bas, Norvège, Mexique, Portugal, Slovénie, Canada, Japon… La France, pour le moment, ignore l’événement. Voir le site officiel

Déjà, en 1909, le 12 février, plus de 400 scientifiques et dignitaires de 167 pays, s’étaient réunis à Cambridge pour rendre hommage aux contributions de Darwin et pour débattre avec vigueur des récentes découvertes et des théories apparentées qui se disputaient leur acceptation. Également en 1909, le 12 février, l'Académie des sciences de New York et le Musée d’histoire naturelle avaient célébré le 100e anniversaire de la naissance de Darwin et le 50e anniversaire de la publication de L’origine des espèces, paru le 24 novembre 1859.

Le 12 février, c’est le hasard, est également la journée officielle des îles Galapagos (día de las Islas Galápagos), mais c’est en souvenir de l’annexion de cet archipel par l’Équateur, un 12 février (1832). Localement, ce jour est aussi l'anniversaire de la "découverte" du fleuve Amazone (Descubrimiento del Río Amazonas) en 1542.

Un article de l'Almanach international des éditions BiblioMonde

 
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Dans une université mexicaine

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